mercredi 5 mars 2014

Cultures vivrières –biocarburants: ’Ces deux cultures ne sont pas en compétition ; elles sont complémentaires’’

-          Point de vue du Dr Macoumba Diouf directeur général d’Institut Sénégalaise pour la Recherche Agricole (ISRA)
Dr Macoumba Diouf


Le Dr Macoumba Diouf a profite  de la cérémonie de clôture du forum scientifique ; pour donner son avis  sur le débat  entre  cultures vivrières et  agro carburants. Selon le directeur général de l’Institut sénégalaise pour la recherche agricole (ISRA), dans nos pays, ‘’ces deux cultures ne sont pas en compétition, mais elles sont  complémentaires’’. Mise au point   prononcée  le 02 juin 2013. A l’occasion de la cérémonie de clôture de la première édition des journées éco –citoyennes, organisées au ministère de l’environnement et du développement durable.

De l’avis du modérateur du panel numéro 3, ‘’ Il ne faut pas qu’on nous divertisse avec cette question de la progression  des biocarburants’’. Au Sénégal, ‘’nous avons une réserve à exploiter que c’est pour nous un luxe à débattre sur ces questions –agro carburants- biocarburants contre culture vivrière’’. Nous avons un gap de productivité tellement énorme sur les superficies cultivables dont nous disposons. Sans en augmenter un seul centimètre de terre, on peut produire pour les spéculations les moins performantes deux fois plus. Pour les plus performantes, on peut produire jusqu'à huit fois plus. En utilisant tout simplement des intrants de qualité. C’est à dire des semences de qualité pour augmenter cette productivité. Donc commençons par régler ces questions d’abord.

 Abordant les réserves foncières au Sénégal,’’ sur les trois millions huit cent mille ha de terres arables plus le million et plus de terre qui est en train d’être colonise par le sel, et pour lesquelles   les luttes sont ardues pour la récupération, on n’exploite que deux millions cinq cent mille’’.donc il urge de terminer d’abord  l’exploitation de ces réserves foncières. Toujours selon lui, Il y’a d’autres alternatives  comme par exemple les associations de cultures …..Etc.

Prenant l’exemple du jatropha , le technicien de poursuivre qu’ ’’au Sénégal ,on n’a jamais encourage le développement  de cette culture pure, mais en association il fixe le sol ‘’ ,Dans le Ferloo, nous avons des lignes de jatropha qui font un ha qui ne posent aucun problème et qui fixe le sol en permettant de réduire les questions d’érosion . et avec ce dernier nous produisons de la graine qui nous donne de l’huile brute même sans transformation   et qui peut être utilisée  pour faire fonctionner  tout ce qui est moteur fixe  ( moulin a mil ,groupe électrogène et même les vieux tracteurs .Sans parler du savon  et de toutes autres formes d’utilisation locales…..etc.  Ce n’est pas à négliger  car on est dans un pays ou en milieu rural les gens sont pauvres. C’est pas encore en compétition. Elles sont complémentaires si on respecte les recommandations  de l’utilisation de ces biocarburants.

 Dans sa conclusion, Mr Diouf a invite ses compatriotes à revenir  a la raison, car pour lui,’’ c’est un débat qui est valable ailleurs en Asie ou en Europe, c’est-à-dire la ou  il n’a plus un seul centimètre carre de terre à cultiver  et ou on a épuisé tous les recours pour l’augmentation de la productivité, on est même aux OGM ‘’. C'est-à-dire la ou on ne peut plus augmenter le rendement, on a plus de terre et la population augmente, Si on pose la question biocarburant versus cultures alimentaires, c’est pertinent. Mais ce  genre de débat n’est pas pour l’Afrique
                                                                                                
                                                                                                  Baye Salla Mar Dir-Pub Quoi de vert?





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