- Point de vue du Dr Macoumba Diouf
directeur général d’Institut Sénégalaise pour la Recherche Agricole (ISRA)
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Dr Macoumba Diouf |
Le Dr Macoumba Diouf a profite de la cérémonie de clôture du forum
scientifique ; pour donner son avis
sur le débat entre cultures vivrières et agro carburants. Selon le directeur général
de l’Institut sénégalaise pour la recherche agricole (ISRA), dans nos pays, ‘’ces deux cultures ne sont pas en compétition,
mais elles sont complémentaires’’.
Mise au point prononcée le 02 juin 2013. A l’occasion de la cérémonie
de clôture de la première édition des journées éco –citoyennes, organisées au
ministère de l’environnement et du développement durable.
De l’avis du modérateur
du panel numéro 3, ‘’ Il ne faut pas qu’on nous divertisse avec cette question
de la progression des biocarburants’’.
Au Sénégal, ‘’nous avons une réserve à exploiter que c’est pour nous un luxe à
débattre sur ces questions –agro carburants- biocarburants contre culture
vivrière’’. Nous avons un gap de productivité tellement énorme sur les
superficies cultivables dont nous disposons. Sans en augmenter un seul
centimètre de terre, on peut produire pour les spéculations les moins performantes
deux fois plus. Pour les plus performantes, on peut produire jusqu'à huit fois
plus. En utilisant tout simplement des intrants de qualité. C’est à dire des
semences de qualité pour augmenter cette productivité. Donc commençons par
régler ces questions d’abord.
Abordant les réserves foncières au Sénégal,’’ sur les trois millions huit cent mille ha de
terres arables plus le million et plus de terre qui est en train d’être
colonise par le sel, et pour lesquelles
les luttes sont ardues pour la récupération, on n’exploite que deux
millions cinq cent mille’’.donc il urge de terminer d’abord l’exploitation de ces réserves foncières.
Toujours selon lui, Il y’a d’autres alternatives comme par exemple les associations de
cultures …..Etc.
Prenant l’exemple du
jatropha , le technicien de poursuivre qu’ ’’au
Sénégal ,on n’a jamais encourage le développement de cette culture pure, mais en association il
fixe le sol ‘’ ,Dans le Ferloo, nous avons des lignes de jatropha qui font
un ha qui ne posent aucun problème et qui fixe le sol en permettant de réduire
les questions d’érosion . et avec ce dernier nous produisons de la graine qui
nous donne de l’huile brute même sans transformation et qui peut être utilisée pour faire fonctionner tout ce qui est moteur fixe ( moulin a mil ,groupe électrogène et même
les vieux tracteurs .Sans parler du savon
et de toutes autres formes d’utilisation locales…..etc. Ce n’est pas à négliger car on est dans un pays ou en milieu
rural les gens sont pauvres. C’est pas
encore en compétition. Elles sont complémentaires si on respecte les
recommandations de l’utilisation de ces
biocarburants.
Dans sa conclusion, Mr Diouf a invite ses
compatriotes à revenir a la raison, car
pour lui,’’ c’est un débat qui est valable ailleurs en Asie ou en Europe,
c’est-à-dire la ou il n’a plus un seul
centimètre carre de terre à cultiver et
ou on a épuisé tous les recours pour l’augmentation de la productivité, on est
même aux OGM ‘’. C'est-à-dire la ou on ne peut plus augmenter le
rendement, on a plus de terre et la population augmente, Si on pose la question
biocarburant versus cultures alimentaires, c’est pertinent. Mais ce genre de débat n’est pas pour l’Afrique
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