lundi 28 avril 2014

mardi 15 avril 2014

Abdoulaye Barry: "Aujourd’hui le seul secteur où l’on peut joindre l’utile à l’agréable, c’est celui du développement durable. C’est un créneau porteur.»


Abdoulaye Barry, journaliste - Président
du Groupe recherche environnement
Presse (GREP) – Panéliste
«Avant de parler de développement durable, il faut d’abord éradiquer la pauvreté endémique dans laquelle nous sommes plongés depuis longtemps. Au début, on accusait, à tort ou à raison, la colonisation. Mais là ça fait plus de 50 années qu’on est indépendant. «Pour y arriver, la communication est importante, parce que là on est en plein dans une histoire de changement de comportement. Et là les médias ont un rôle extrêmement important à jouer."




«C’est pathétique de vivre une situation comme celle-là et de parcourir les journaux le matin. Voyez un peu la une des journaux. Aujourd’hui, on a des problèmes d’emplois, de comment assurer notre alimentation ?comment se soigner ?, etc. 

Tout le monde est en sursis dans ce pays, et on voit à la une des journaux comme : «On a surpris un tel sur la femme d'autrui» et ce n’est même pas une personnalité, c’est un citoyen lambda, alors qu’il y a des problématiques extrêmement importantes. Heureusement que nous ne sommes pas dans une bulle. Les gens commencent à s’intéresser aux problèmes sur l’environnement, ce qui nous
Donne plus de place. On voit de plus en plus de jeunes qui se disent que finalement cela peut être valorisant de parler de ces questions alors qu’au départ, on nous prenait pour des fous.

«Aujourd’hui, si on avait une bonne politique par rapport aux bonnes pratiques qui se font ailleurs qu’on peut importer chez nous, on aurait pu gagner beaucoup. «Donc on peut essayer d’identifier les bonnes pratiques et les vulgariser et, faire de sorte à avoir une masse critique dans les médias. Nous pouvons être optimistes. On a épuisé les autres secteurs, aujourd’hui le seul secteur où l’on peut joindre l’utile à l’agréable, c’est celui du développement durable. C’est un créneau porteur.»


                                                                       Propos recuillis par Baye salla MAR

mercredi 2 avril 2014

Les établissements recevant du public (ERP).Ceci vous concerne ! l ’homme et les locaux (HSE)

Poncif partagé par tous : une construction sans intégration des règles de sécurité,entraîne une dégradation du cadre de vie et de la santé. Le respect des règles de l’urbanisme est l’un des principes du développement durable. C’est ce qu’a compris le législateur, en réglementant les établissements recevant du public (ERP).Que recouvre les ERP ? Démoulage d’un dispositif propre aux locaux.

ERP : L’enjeu vital de la sécurité
«Les ERP concernent tous bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes sont admises, soit librement, soit moyennant une rétribution ou participation quelconque, ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant ou sur invitation, payantes ou non».

A la lumière de cette définition, il est admis que les ouvrages sont conçus et construits de sorte qu’en cas d’incendie, la stabilité des éléments porteurs puisse être présumée pendant une durée déterminée. L’apparition et la propagation du feu et de la fumée à l’intérieur de l’ouvrage soient limitées, l’extension du feu à des ouvrages voisins soit limitée, les occupants puissent quitter l’ouvrage indemnes ou être secourus d’une autre manière.    
Textes et lois : justification des ERP
Régie par des règles variées que sont les textes législatifs et réglementaires d’une part, et les textes normatifs d’autre part, la réglementation des  ERP relève de l’arrêté 5945 du 14 mai 1969 au Sénégal. Elle est définie à l’article R.123-2 du Code de la construction et  de l’habitation CCH et en application de l’article R.123-12, devant satisfaire aux exigences de l’arrêté français du 25 juin 1980 modifiée, portant approbation des dispositions générales du règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les établissements recevant du public. 

La catégorisation des ERP, une valeur fondamentale 
Répartis en 5 catégories, les ERP offrent une hiérarchisation en fonction du nombre d’occupants (personnel et public) et de l’activité. Sauf pour les ERP de la 5e catégorie (public seul), qui sont classés en deux groupes selon les articles R.123-19 du CCH et GN1 de l’arrêté du 25 juin 1980 de réglementation française modifié.

Le premier groupe comprend les établissements des quatre premières catégories :
 1re catégorie     au-dessus de 1 500 personnes,
-                     2e catégorie        de 701 à 1 500 personnes,
-                     3e catégorie        de 301 à 700 personnes,
-                     4e  catégorie        300 personnes et en dessous, à l’exception des établissements  compris dans la 5e catégorie.
Le deuxième groupe  avec uniquement les établissements de cinquième catégorie : 
-                     5e catégorie         en dessous du seuil défini par type d’exploitation.

Où en est le Sénégal en ce qui est de la réglementation des ERP ?
Au fur et à mesure que les normes de la construction se sont améliorées  qualitativement, et de surcroît deviennent très complexes, le Sénégal  reste figé dans une réglementation statique et se voit normalement dépassé du point de vue textes légaux et du point de vue de la responsabilisation.
Selon le consultant en HSE Assane Ndiaye, «l’arrêté 5945 du 14 mai 1969 n’a pas connu d’évolution et revêt une réglementation de portée générale, d’où les services de l’urbanisme, les architectes, les préventionnistes et les exploitants d’ERP ne peuvent avoir de supports réglementaires pour exécuter les œuvres relevant des établissements recevant de public». La problématique réside dans le fait que chaque acteur y va de sa propre inspiration.

Il observe que «du point de vue architectural, les bâtiments  que nous rencontrons au Sénégal sont souvent des bâtiments hors normes, d’où la sécurité des personnes contre les risques de panique est inexistante, allant de la conception à l’exécution».

                                                                                                                      





  Pape Mbor NDIAYE consultant junior TSE3P/Rédchef quoidevert?


Pour approfondir  Sources : réglementation incendie    par J. P. PESCATORE et D. JOYEUX

L’accès à l’eau potable sous l’angle de l’OMD 7 au Sénégal

L’eau est incontournable et irremplaçable. Sa gestion et son accès  constituent des défis à surmonter. Cette prise de conscience se justifie par le viatique des objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Au regard des Nations Unies 1,1 milliard de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’eau potable. Toujours selon le programme de l’ONU, pour un pays comme le nôtre, «le taux d'accès raisonnable à l'eau potable doit atteindre au minimum 82 % en 2015, soit 6,30 millions de personnes ou 656 000 ménages». Il s’agira de permettre un accès à l'eau potable à 3,2 millions de personnes supplémentaires.

Au Sénégal, l’accès à l’eau potable est estimé à 84 % en fin 2009 au plan national, contre 76,5 % en 2004, soit «une avancée  de 7,5 %».
                                                                                

Coup d’œil sur les indicateurs du Programme d’eau potable et d’assainissement du millénaire (PEPAM).
A la lumière de la revue annuelle et conjointe 2010 du Programme d’eau potable et d’assainissement du millénaire (PEPAM), le Sénégal a enregistré des résultats satisfaisants en 2009. La réalisation d’infrastructures hydrauliques constitue l’un des fleurons du cadre «programmatique».
Pour venir à bout de la Cible 10 de l’OMD 7, c’est-à-dire réduire de moitié, d'ici 2015, la proportion de personnes n’ayant pas accès à l'eau potable de qualité et à un assainissement de base.

En 2025, 1,8 milliard de personnes vivront dans des pays où des régions à pénurie absolue d’eau et 2/3 de la population pourraient être dans des conditions de stress. (ONU)

«La population dakaroise va s'accroître de 2,38 % d’ici 2025», selon l’ANSD

Pour remplir les objectifs du millénaire pour le développement (OMD), le taux d'accès raisonnable à l’eau potable doit atteindre au minimum 82 % en 2015, soit 6,30 millions de personnes ou 656 000 ménages. Il s’agira de permettre un accès à l'eau potable à 3,2 millions de personnes.
D’après les dernières projections de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) de 2008 à 2015, la population de 2008 était de 2 482 394 et celle de 2015 est estimée à 2 927 422, soit un taux d’accroissement moyen de la population de 2,38 %. Les projections à 2025 donnent les résultats présentés dans le tableau suivant.


 Tableau 3 : Projections de la population de Dakar en 2025

Besoins en eau des ménages de Dakar
Les hypothèses de projections de la demande sont les suivantes :

– la consommation par personne et par jour pour Dakar en branchement particulier fixée à
110 litres par personnes et par jour (H1) ;

– la consommation par personne et par jour de 50 litres d’après l’enquête des ménages réalisée dans le cadre de cette étude (H2) ;

– la consommation par personne et par jour de 60 litres d’après le fichier client de la SDE.
Sous l’hypothèse de consommation de 110 litres par personne et par jour (bilan diagnostic,
1994), les besoins en eau par jour passe dans l’agglomération dakaroise de 286 227 m3 par
jour en 2010 à 407 560 m3 par jour en 2025 et de 104 472 732 m3 à 148 759 375m3 par an.


Selon l’hypothèse de consommation moyenne de 50 litres par personne et par jour, la consommation par jour passe dans l’agglomération dakaroise de 130 103 m3 à 185 254 m3 en 2025.

Selon l’hypothèse de consommation moyenne de 60 litres par personne et par jour (besoin spécifique par jour d’après le fichier de la SDE), la consommation par jour passe dans l’agglomération dakaroise de 156 124 m3 en 2010 à 222 305 m3 en 2025.







          Pape Mbor NDIAYE Consultant junior TSE3P/Réd chef quoidevert?


mardi 1 avril 2014

Qu’est-ce que l’écologie industrielle ?



Le développement durable est reconnu par nos lois comme un principe d'action fondamental et s'affirme comme un objectif mondial qui doit guider la prise de décision, que celle-ci soit de nature politique ou économique.
Difficile à appréhender et diversement appréciée, parfois même de manière contradictoire, l'idée du développement durable implique la reconnaissance de l'interdépendance des systèmes constitutifs de la société humaine - système social, infrastructures, activités économiques… - et de l'environnement qui les englobe.

Cette interdépendance implique qu'il existe des liens et des échanges entre la société et son environnement.

L'écologie industrielle (EI) explore cette interdépendance et propose de considérer le système industriel comme une forme particulière d'écosystème.
La démarche offre une vision nouvelle de nos modes de production et de consommation, et révèle des potentiels importants de diminution des impacts environnementaux par une restructuration de l'ensemble des activités économiques.
Les activités industrielles sont de fortes consommatrices de ressources naturelles et génèrent un certain nombre de pertes comme les déchets ou les rejets liquides.
Conscientes de ces pertes, les entreprises se dotent de systèmes permettant de les limiter et de les traiter.

Malheureusement, ces approches reposent pour l’essentiel sur un traitement à la fin ou «end of pipe», qui ne favorisent que rarement la réutilisation et génèrent une concentration des pollutions (boues de station d'épuration ou cendres des usines d'incinération).
De plus, il existe d'autres pertes qui sont plus rarement étudiées comme la chaleur, l'eau ou la vapeur, alors qu'elles pourraient être valorisées auprès d'autres entreprises.
Par rapport aux nombreuses approches de la gestion de l’environnement, l'écologie industrielle présente trois spécificités :

  1. Le recours à un cadre conceptuel faisant référence à l'écologie scientifique
  2. Une stratégie opérationnelle, économiquement réaliste et socialement responsable
  3. Une approche coopérative : l'écologie industrielle nécessite la coopération de nombreux agents économiques qui, d'habitude, s'ignorent ou sont en compétition
Aujourd'hui, nous savons qu'environ 20 % de la population consomment 80 % des ressources de la planète.
Cette forte consommation commence à montrer ses limites avec l'augmentation de la croissance dans certains pays comme la Chine ou l'Inde où se pose la question du partage des ressources de la planète.

Cette évolution des marchés incite à mener une réflexion sur les sources
 d'approvisionnement et sur l'optimisation de la consommation de la matière.
En effet, compte tenu du caractère limité des ressources naturelles, la société doit, selon les principes de l’écologie industrielle, tendre vers un fonctionnement quasi-cyclique, caractérisé par des besoins et des rejets limités, à l’image des écosystèmes matures.

Pour tendre vers ce modèle, il est nécessaire de réorganiser le système productif, notamment à travers quatre grandes stratégies d’action (développées en 1998 par  Prof. SurenErkman dans son ouvrage de référence Vers une écologie industrielle)
  1. Valoriser systématiquement les déchets
  2. Minimiser les pertes par dissipation
  3. Dématérialiser l'économie
  4. Décarboniser l'énergie

Lors du prochain numéro, des précisions seront apportées sur le cadre conceptuel et sur les quatre stratégies d’action.












Dr Papa Abdoulaye FALL

Consultant environnementaliste et enseignant

LES ECOVILLAGES Où en sommes-nous au Sénégal ?

ANEV
Après quatre ans de mise en œuvre du programme de transformation de villages en écovillages, l’Agence nationale des écovillages (ANEV) présente le bilan partiel des réalisations. Les actions menées dans les différents sites d’intervention ont permis de promouvoir le développement économique, social et environnemental basé sur la participation et la valorisation du savoir local, l’accès à l’énergie et la maîtrise de l’eau.Intervenu dans trois écovillages en 2010, au titre de l’année 2014, le cumul des écovillages où l’agence a développé des actions se chiffre à  74. Cette importante progression de transformation de villages en écovillages a été rendue possible grâce à l’appui des projets PNUD-FEM et JICA, démarrés respectivement en octobre 2011 et 2012.

Au cours des quatre années de mise en œuvre, le bilan des réalisations exécutées à travers les huit composantes se présente comme suit :

Composante 1. Amélioration de la gouvernance locale
Les actions réalisées dans cette composante portent sur :
-          l’établissement de situation de référence socioéconomique dans 20 écovillages en vue de faciliter l’appréciation des interventions ;
-           l’élaboration des lignes de base de la séquestration du carbone et de la diversité biologique dans 20 écovillages ;
-          l’élaboration d’une stratégie et d’un programme national des écovillages ;
-          la réalisation de  plans de gestion écologique au profit de 11 écovillages ;
-          l’appui à la mise en place de 74 comités villageois de développement (CVD) et 11 comités intervillageois de développement (CIVD) pour la gestion des affaires locales et la pérennité des activités ;
-          l’organisation de série d’actions de sensibilisation, d’information et de communication, à l’endroit des paysans et des partenaires au développement ;
-          la formation de 1 305 paysans dont 933 femmes en maraîchage (micro jardinage et culture sous serre), en technique de fabrication de foyers améliorés, en aviculture familiale, en apiculture, en pisciculture, en boulangerie et pâtisserie. A cela s’ajoute le renforcement de capacité de 21 agents  dans divers domaines (gestion de projet, production végétale et animale, cartographie, bilan carbone, etc.) ;
-          la création de 11 périmètres écologiques abritant le développement de chaînes cohérentes de production ;
-          la mise en place de plateformes de concertation et de coordination des activités à l’échelle régionale et la détermination d’un référentiel sur les villages et leur état de transformation en écovillage dans les régions de Fatick, Louga et Thiès.

Composante 2. Amélioration de l’accès aux énergies renouvelables
Les activités développées concourent à la résolution des problèmes d'éclairage, à l’amélioration à l’accès à l’énergie de production et de cuisson. Les actions menées portent sur :
-          la mise en place de 8 mini centrales solaires pour l’éclairage des ménages et des voies publiques, ainsi que l’énergie nécessaire pour le développement d’activités socio-économiques (moulins à mil, décortiqueuse, etc.). La production de 14 7861,7 kWh/an d’énergie électrique solaire photovoltaïque par ces mini centrales a permis d’éviter 14 7890,262 Kgeq CO2/an. 
-          la réalisation de 80 biodigesteurs fonctionnant à base de bouse de vache correspondant à une superficie déboisée évitée de près de 100 ha, produisant 800 m3/jour de gaz pour la cuisson et 400 t/an des fertilisants pour les cultures ;
-          la fabrication de 2 200 foyers améliorés (foyers banco et métallique) correspondant à une superficie déboisée évitée estimé à 1 100 ha.

Composante 3. Amélioration de l’accès à l’eau
Il s’agit de mobiliser la ressource eau et de faciliter sa distribution pour la boisson et le développement d’activités de production. Les actions réalisées portent sur :
-          l’installation de 11 motopompes photovoltaïques dans les périmètres écologiques pour l’exhaure de l’eau pour la production végétale (maraîchage et arboriculture) et animale (pisciculture) ;
-          la construction de 6 châteaux d’eau pour faciliter la distribution de l’eau dans les périmètres écologiques ;
-          l’installation de 2 500 gaines irrigasc et des bassins de collecte d’eau pour la satisfaction des besoins en eau dans 10 périmètres écologiques ;
-           la construction de 30 latrines et bacs à laver dans le domaine de l’assainissement.

Composante 4. Promotion des productions agro-sylvo-pastorales
Les activités développées s’inscrivent dans l’adaptation et l’atténuation des effets des changements climatiques sur les systèmes de production et dans l’augmentation des capacités de séquestration du carbone. Les actions réalisées portent sur :
-          la création et la consolidation de 11 réserves naturelles communautaires (RNC) d’une superficie totale de  206 353 ha avec un potentiel de séquestration du carbone. Dans les réserves, on note des gains nets de biomasse de 1,7 à 2,4 m3 par ha et par an, pour un accroissement moyen de 97 tiges par ha et par an, au seuil d’inventaire de 5 cm de diamètre. Soit pour les 206 353 ha de RNC, l’équivalent d’un effort de reboisement annuel moyen de  20 016 241 plants de plus de 5 cm de diamètre. Au prix de 400 FCFA le plant, ce qui équivaut à une économie de près de 8 milliards de FCFA, si on doit produire les mêmes nombre de plants de manière classique (en passant par les pépinières) ;
-          la réalisation de 8 conventions locales pour la gestion des ressources naturelles des écovillages ;
-          l’intensification des cultures par l’introduction de semences améliorées et de fertilisants ;
-          l’introduction de 8 béliers ladoum, 1 400 coqs raceurs, 215 pintades, 7 couveuses, 1 000 ruches pour l’apiculture, 3 bassins et 4 étangs pour la pisciculture.
Toutes ces actions rentrent dans le cadre de la diversification de la production animale.
-          la production cumulée de plus de 1 000 000 plants ;
-          le reboisement, en moyenne 400 ha de plantations massives et 35 km de plantations linéaires sont réalisés chaque année ;
-          l’aménagement d’au moins 300 m2 pour le développement du maraîchage dans chaque périmètre écologique ;
-          le financement de 98 microprojets pour un montant total de 13 000 000 F CFA pour le développement du petit commerce, de l’embouche, de la tannerie et de la pêche.

Composante 5. Amélioration de l’accès aux infrastructures socioéconomiques
Les activités s’inscrivent dans l’amélioration de la pharmacopée et la diversification des sources de revenus ainsi que la diminution de la pénibilité du travail des femmes et des enfants. Les actions réalisées au titre de l’amélioration des infrastructures sociales portent sur :
-          la réalisation dans chaque périmètre écologique d’un arboretum d’au moins 0,5 ha de plantes médicinales ;
-          la mise en place de 7 cyber cases avec acquisition d’ordinateurs au profit des élèves des écovillages pour réduire la fracture numérique ;
-          la réalisation d’entreprise de transformation agroalimentaire par la mise en place de 6 moulins à mil, 3 boulangeries pour la fabrication de pain et 2 décortiqueuses à riz ;

Composante 6. Promotion du secteur privé local
S’agissant de la promotion d’opportunités d’affaires, les actions réalisées dans cette composante portent sur :
-          la construction de 2 campements touristiques dans les écovillages de Lompoul et de Dar Salam ;
-          la mise en place d’une ligne de crédit de 25 000 000 FCFA ;
-          l’installation de 4 plateformes multifonctionnelles ;
-          la construction d’un magasin de froid radiatif,
-          la confection de 3 unités de fabrication de savon.

Composante 7. Architecture écologique  et amélioration du cadre de vie

Les actions réalisées dans cette composante portent sur :
-          l’introduction de 1 000 poubelles de couleur différente pour le tri des déchets à partir des foyers dans les écovillages ;
-          l’acquisition d’équipements de sonorisation ;
-          l'aménagement d'espaces ludiques et récréatifs dans les écovillages.

Composante 8. Financement durable

Cette composante a pour objet de promouvoir des nouvelles opportunités de financement, notamment l’accès au micro-crédit et la mise en place d’un système de monitoring pour faciliter l’accès au financement carbone.
A cet effet, l’étude de la ligne de base sur le carbone a été effectuée dans les réserves naturelles communautaires des écovillages en vue de l’élaboration de projet à soumettre au marché du carbone.
D’après les résultats déjà obtenus, on peut conclure que le programme national des écovillages procure aux populations rurales des bénéfices importants sur les plans économiques, sociaux et écologiques. Ces résultats constituent, a priori, un facteur déterminant pour amorcer la croissance économique dans les écovillages.

Adama KONE
MS Agroforesterie