vendredi 10 juillet 2015

DROIT DU TRAVAIL, LES ONG AUSSI DOIVENT RESPECTER LA LOI


La polémique autour du rapport de l’inspection du travail sur la Croix Rouge rappelle que les ONG sont aussi des lieux de travail où la loi doit être respectée. Le journal Le Monde publie un article qui dresse un bilan très négatif du traitement des salariés par les associations. Ce sont parfois les associations qui dénoncent les mauvaises pratiques RSE de certaines entreprises qui sont mises en cause...


L’inspection du travail a tapé du poing sur la table en rappelant à l’ordre la Croix Rouge pour des pratiques managériales jugées inacceptables. 3 800 infractions au code du travail avaient été comptabilisées, au final le directeur général Stéphane Mantion a été remercié. 
  
L’affaire a fait du bruit pourtant ce n’est pas un cas isolé. Pour qui connait un peu le milieu associatif, les places sont rares et les salaires peu élevés. C’est donc un secteur difficile où seuls quelques passionnés font carrière.
 

Pratiques courantes

Dans un article sur le milieu associatif, le journal Le Monde rapporte que ces pratiques sont monnaies courantes. En s’intéressant à des employés d’associations de défense des droits de l’homme gardant l'anonymat, le quotidien du soir montre que ce sont parfois ceux-là même qui dénoncent les déviances des entreprises en termes de RSE qui ne respectent pas certains principes de base.
 
Si l’engagement et la motivation pour une cause sont les motivateurs pour ceux qui choisissent ce secteur, il n’en demeure pas moins que la loi s’applique pour tous. Les salariés « le plus souvent jeunes, diplômés de l’enseignement supérieur, et investis dans une organisation non gouvernementale par passion, militantisme et conviction » déchantent pour beaucoup en réalisant que les causes justifient des horaires et une pression difficiles à supporter.
 
Pour autant les spécificités des missions confiées aux travailleurs justifient pour beaucoup une abnégation particulière.  « Les ONG ont des travailleurs assez militants et engagés qui sont prêts à beaucoup travailler. Partir du travail avant 20 heures, c’est perçu comme ne pas assez s’impliquer, donc les associations sont tentées de laisser faire » a déclaré au Monde l’ancien responsable RSE d’Action contre la faim, Thibault Laconde.
 
Lire l’article du Monde en intégralité

ORANGE PUBLIE UN RAPPORT RSE NOVATEUR


Pour son rapport RSE de 2014, le groupe Orange a voulu rendre les résultats plus accessibles. Le rapport est en effet publié en ligne avec une interface interactive qui vise à rendre accessible l’essentiel des informations en un coup d’œil. Un coup de neuf de bon augure pour une intégration cohérente de sa stratégie RSE.

Pour son rapport RSE 2014, Orange a décidé d’innover sur la forme en publiant uniquement en ligne ses données extra-financières. Plutôt qu’un document pdf aux nombreuses parties et sous parties, le groupe a choisi une interface en ligne plus originale. « Exclusivement on line, le rapport RSE détaillé 2014 donne à voir d'un seul clic et en accès direct toutes ses réalisations 2014. Par ailleurs, l'ensemble de ses bases de données sociales et environnementales sont paramétrables pour en faciliter l'analyse » résume le site Zone Bourse
  
En introduction de cette page à tiroirs RSE, Orange explique que « cette ergonomie de lecture repensée se double d’une nouvelle fonctionnalité : l’accès libre, direct et paramétrable à notre base de données sociales et environnementales. En se réinventant de la sorte, ce document s’inscrit dans la recherche de progrès continu de la politique RSE du Groupe, pour plus de lisibilité, de transparence et d’efficacité. »
 

Une présentation novatrice

En faisant le choix de présenter sa démarche RSE de cette manière, Orange marque des points en intégrant pleinement cette démarche à l’image du groupe. Il est en effet bien décevant de voir de nombreuses entreprises présenter leurs données extra-financières avec des supports  dépassés et peu alléchants.
 
Ici, Orange réussit à identifier et intégrer une démarche RSE en cohérence avec son image d’entreprise. Les différents points développés apparaissent ainsi comme centraux. Société engagée dans les nouvelles technologies et le numérique, il était grand temps que  le domaine de la responsabilité suive. C’est désormais chose faite avec notamment la rubrique : «  notre engagement responsable : faire du numérique une accélérateur de progrès pour tous. »
 
En termes de communication et de marketing, ce rajeunissement des moyens de publications des données mérite d’être relevé. Il montre que l’engagement mis en avant peut être considéré comme un investissement.

                                                                                                            Source: www.rse-magazine.com

« ON N’A JAMAIS AUTANT PEU PARLÉ DE RSE, VOILÀ UNE BONNE NOUVELLE »


Dans une tribune publiée sur le Cercle des Echos, le philosophe et spécialiste de la RSE Constant Calvo affirme qu’il faut se réjouir du fait que la responsabilité des entreprises soit de moins en moins à la mode. Pour lui, c’est le signe que le véritable travail peut commencer.

Le concept de la Responsabilité sociale des entreprises est vite devenu un terme connu de tous. Alors que certains estiment qu’il s’agit d’une nouvelle forme de compétitivité, d’autres y ont vu une nouvelle forme de communication. Toujours est-il que les moyennes et grandes entreprises se sont toutes, ou la plupart, retrouvées à devoir mettre en place une stratégie dans le domaine. 
  
Pour Constant Calvo c’était le signe d’une mode. Dans une tribune publiée dans les pages débats du site Les Echos , le philosophe et spécialiste de la RSE jette un nouveau pavé dans la mare.
 

Moins on en parle, mieux c’est

« Les changements qui affectent la vie des entreprises, leur donnent un nouvel élan, modifient leur modèle économique, ou bouleversent leur chaîne de valeur, ne sont pas toujours visibles au premier coup d’œil » commence le texte. Ainsi, pour l’auteur, les vrais changements agissent et modifient en profondeur une entreprise sans pour autant faire beaucoup de bruit ou être visibles immédiatement. 

« Les bonnes nouvelles relatives au développement durable et la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) empruntent la même voie ; ce ne sont pas celles que l’on croit qui marquent des avancées notables ni celles qui font la une des médias, du web, et des réseaux sociaux. » 

Moins on en parle, mieux c’est pour Constant Calvo. « La communication RSE va enfin pouvoir établir ses lettres de noblesse. Elle va cesser d’être déclarative pour devenir factuelle. On n’a jamais autant peu parlé de RSE, voilà une bonne nouvelle. Les entreprises arrivent à maturité. Les acteurs se mobilisent, les projets se discutent et se construisent, les équipes se forment. Silence ! On travaille » conclue-t-il.

Lire en intégralité le texte sur le Cercle Les Echos

                                                                                                  Source: www.rse-magazine.com, Publication

ONU, UN TRAITÉ DE RESPECT DES DROITS HUMAINS ET ENVIRONNEMENTAUX POUR LES ENTREPRISES


Jusqu’à vendredi 10 juillet, les Nations unies étudient un traité qui vise à obliger les entreprises à respecter les droits humains et environnementaux. Le texte cherche à responsabiliser les sociétés et toutes leurs filiales, quel que soit leur lieu d’activité. Au même moment la France étudie la possibilité d’adopter des textes contraignants dans ce même domaine.


Du 6 au 10 juillet, les Nations Unies se penchent sur un traité international sur les droits humains et environnementaux et les entreprises. L’événement prend une valeur toute particulière en France où l’appareil législatif continue les atermoiements sur la publication d’un texte contraignant ou non dans  le domaine de la transparence des entreprises et de la responsabilité. 
  
« Trente ans après la catastrophe industrielle de Bhopal en Inde, vingt-cinq ans après le désastre pétrolier de Chevron en Equateur, seize ans après la marée noire de l'Erika affrété par Total et deux ans après l'effondrement des usines textiles du Rana Plaza, combien d'années devrons-nous attendre encore pour combler le retard du droit en matière d'encadrement des activités des entreprises multinationales ? » s’interroge un collectif de militants qui a signé un appel disponible sur le site La Tribune.fr .
 

Mettre fin à l’impunité

« Un gouffre existe aujourd'hui entre la réalité économique et juridique des multinationales, leur permettant de jouir d'une totale impunité lorsque des violations des droits humains et de l'environnement sont causées par leurs activités, ou par celles de leurs filiales et sous-traitants dans le monde. Les mesures volontaires comme les normes internationales non contraignantes ont démontré l'incapacité des grands groupes internationaux à exclure de leur chaîne de production et d'approvisionnement le recours à l'esclavage moderne, le traitement sauvage de déchets toxiques ou le financement de conflits armés » continue le texte. 

Fort de cette logique, la nécessite de mettre en place un cadre législatif s’appuyant sur des traités internationaux prend tout son sens. Elle permettrait de lutter contre l’évidente différence d’appréhension de l’engagement et de la responsabilité selon les coins du globe. 

Si un droit environnemental consensuel doit accompagner les standards internationaux de droits humains, une vision réaliste de la question doit être privilégiée. Ensuite, l’engagement volontaire des groupes voulant mettre en avant une RSE plus ambitieuse doit être favorisé. L’engagement vertueux sous la contrainte risquerait en effet de faire sauter l’argument de la valeur ajoutée de la stratégie RSE.
                                         
                                                                                          Source: www.un.org, Publication: Fri 10 Jul 2015

jeudi 26 mars 2015

ISM met le « Green » au cœur de sa stratégie de communication éducative.

Pour son image de marque et orienter la nouvelle génération d’étudiant aux enjeux du développement durable. Le Business School ISM a choisi de placer l’éducation environnementale au cœur de sa stratégie de communication.  Afin d’y aboutir, l’administration du Groupe a convié les acteurs du développement durable à échanger avec les étudiants. La plateforme Quoi de vert ? A pris part à cet évènement de haute facture.

Ce 25 Mars 2015, l’environnement est à l’honneur à l’ISM, sous l’étendard du Green Act Week. Avec cette innovation de plus, le groupe affiche ses ambitions, améliore ses actions déjà accomplies, et frappe un grand coup pour réveiller la conscience environnementale qui sommeille en chaque étudiant. Ateliers, conférences, Clean Up action, journée de reboisement au parc de hann ; Les activités se poursuivent le 26 et 27 Mars ;

Loin de toutes vaticinations, l’école creuse l’écart et reste convaincu que le challenge planétaire demeure le développement durable.  Là où d’autres écoles de formation renâclent à intégrer cette démarche bénéfique.

Pour rappel la plateforme Quoi de vert ? A effectué  (deux) 2 communications, dans la journée du 25 Mars sur  la responsabilité sociétale et les grandes catastrophes environnementales. Et sur la gestion des ordures.

                                                                                                                       
                                                                                                                   Par Pape Mbor

dimanche 4 janvier 2015

Le Sénégal a besoin de clercs: (Edito)

Julien Benda, l’auteur du livre La trahison des clercs, énumère ainsi les valeurs cléricales : «La justice, la vérité, la raison.» Il ajoute que ces valeurs se signalent par les trois caractères : «Elles sont statiques, elles sont désintéressées, elles sont rationnelles.» André Lwoff, prix Nobel de médecine, dans son introduction au livre précité dit : «Le visage de la vérité est redoutable, dit un personnage de Miguel de Unamuno. Le peuple a besoin de mythes, d’illusions. Le peuple a besoin d’être trompé.

La vérité est quelque chose de terrible, d’insupportable, de mortel.» Ce jugement, ce dur jugement s’applique non seulement au «peuple», mais à toute catégorie d’intellectuels qui substituent le mythe et la célébration du mythe à la vérité ou à sa recherche, la dramaturgie à la pensée, les rêveries diffuses au développement logique d’une idée, et qui préfèrent au rationalisme, la foi aveugle en une doctrine qui se prétend rigoureuse alors qu’elle est pur verbalisme. La rigueur intellectuelle est la chose du monde la moins répandue, même dans le monde de ceux qui prétendent penser.

Au Sénégal, nous implorons notre corps social d’engendrer, les vigies des hommes et /ou des femmes ayant assez de courage et de lucidité pour défendre les valeurs cardinales et universelles. Des tenants de la boussole de l’honnêteté surtout intellectuelle. Le discours public est tyrannisé par les intérêts de tous ordres qui ne se disputent que leur bien-être, le plus souvent au détriment du peuple. Ce
pauvre peuple qu’on prétend servir, alors qu’on ne fait que s’en servir pour satisfaire des besoins et des désirs personnels ou claniques. Le Sénégal, aujourd’hui, est à la recherche de ces êtres d’exception, capables de sacrifier tout confort, toute vanité, tous vœux, pour indiquer la voie droite pour dire ce qui doit être dit, pour débusquer les mauvaises fois, pour traquer l’immonde vanité, pour frustrer les mal-pensants qui se parent d’objectivité, de neutralité pour mieux tromper. Dans quel domaine du débat public trouve-t-on des hommes jouissant d’assez de crédibilité, pour dire et être cru, des arguments délestés de tout intérêt ou objectif sous-jacent.

 Ces hommes-là doivent exister. S’ils n’existent pas, quelles sont les raisons de leur manque ?
La première c’est que le masla qui domine de plus en plus les rapports sociaux. Ce qui veut que l’on s’arrange pour que personne ne soit fâché, il s’ensuit que l’on doive caresser chacun dans le sens du poil. Ce qui exclut toute défense de la vérité.

La seconde c’est cette tendance des populations à défendre vaille que vaille leurs
intérêts sectoriels ou particuliers et cela souvent au détriment de l’intérêt général
dans son ignorance la plus totale.La troisième c’est la prégnance des mythes dans l’imaginaire populaire : on s’est arrangé pour faire croire aux populations que vous osez poser un regard critique
sur les faits publics d’un tel ou d’un autre, vous serez damnée et rien ne vous
absoudra.

La quatrième est cet amour sans bornes pour les choses matérielles qui entraîne qu’on détourne les yeux pour ne pas voir le mal qui est souvent à l’origine des fortunes ou qui les entretient quel que soit par ailleurs le niveau.Cette énumération n’a nullement la prétention d’être exhaustive. Le clerc n’est pas impudique, il n’est pas asocial. Il n’est ni immoral ni amoral. Il n’est ni curieux ni jaloux. Il ne postule pas au désordre. Le clerc aime soigneusement sa collectivité. Il se veut gardien du bien du juste du beau. Ce qui l’incline à défendre ces valeurs envers et contre tout, au prix de tous les apostats. Quitte à devenir un paria.Vivement la résurrection des clercs.
                                                                                                             
                                                                                                                         Par amadou Balla Ndiaye.