samedi 15 novembre 2014

PROJET DE CONSTRUCTION DES VILLES DURABLES : Le Fonds pour l’environnement mondial prêt à accompagner le Sénégal


La présidente directrice générale du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) Naoko Ishii  a effectué une visite au Sénégal du 13 au 17 juillet 2014. Ayant pour objectif de prendre  connaissance  de l'initiative «Villes durables» mise en place par le FEM, dans le cadre de sa 6e phase de financement (2014-2018), cette visite a  été l'occasion pour la mission  de rencontrer les différents acteurs étatiques et non étatiques.

La présidente du FEM a réitéré la volonté de son organisme à soutenir et à financer la lutte pour le contrôle et la réduction des émissions de mercure. Et ceci après avoir présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier sur la promotion de la ratification de la Convention de Minamata sur le mercure  le mercredi 14 juillet 2014, à l’hôtel Ngor Diarama.
Pour la présidente du FEM, «il est important de comprendre que le mercure est un polluant mondial qui émane de sources différentes, suivant les pays».
Cette cérémonie d’ouverture a été suivie d’une série de visites de sites. Il s’agit, entre autres, de :
L’île de Gorée
La forêt classée de Mbao
La décharge de Mbeubeuss
Du pôle urbain de Diamniadio
La ville de Bargny
La ville de Rufisque
La baie de Hann
Du parc de Hann

Saluant le projet du pôle urbain de Diamniadio et les réalisations au niveau de la forêt classée de Mbao, Mme Ishii n’a pas manqué, non plus, de montrer son étonnement pour la décharge de Mbeubeuss et les dégâts causés par la houle à Gorée, à Bargny et à Rufisque. «Ce que  nous  avons  vu nous a montré la  réalité  selon laquelle une absence de vision et une absence de planification nous créent  beaucoup de problèmes.  Mbeubeuss est un exemple  de manque de gestion systémique qui crée beaucoup de problèmes d’environnement  et de santé. Aujourd’hui, le gouvernement a décidé  de fermer cette décharge, mais cela  doit  s’accompagner  de toute une  panoplie de planification et  de mesures d’accompagnement», a-t-elle expliqué.

A Gorée,  la PDG du Fonds pour l’environnement mondial a annoncé «le soutien de son institution dans la résolution du problème de la menace de l’avancée de la mer sur l’île de Gorée». En compagnie des autorités locales de l’île-mémoire, Dr Naoko Ishii a indiqué que «le FEM entend jouer le rôle de catalyseur dans la résolution de ce problème environnemental».



Cette visite de terrain passée, la patronne du FEM a été successivement reçue par le Premier ministre  et  par le président de la République, en présence de l’ancien et du tout  nouveau ministre de l’Environnement et du Développement durable Abdoulaye Baldé. 
Sortie rassurée  de ces audiences, elle a salué le portage politique et institutionnel  du projet ‘’villes durables’’  dont on fait montrent  les plus hautes autorités sénégalaises. «J’ai compris  toute l’importance  que  les  plus hautes autorités de ce pays  accordent  à la vision à long terme  et  à la gouvernance  durable  des villes».

 Elle  s’est en outre engagée avec le FEM  à trouver des ressources additionnelles, tout en  essayant de jouer un rôle de premier plan  dans la mobilisation  des autres partenaires financiers.
Pour rappel, la visite de la délégation du FEM  est intervenue dans un contexte de  remaniement ministériel  où un changement  a été opéré à la tête du ministère de l’Environnement et du Développement durable.

Signalons  que  cette visite est l’aboutissement d’un long processus dont les  premiers jalons ont été posés  lors  de la 5e Assemblée générale du FEM qui s’est tenue à Cancun (Mexique) du 26 au 30 mai 2014. La délégation sénégalaise conduite par M. Mor Ngom, Ministre de l’Environnement et du Développement durable d’alors, a participé aux tables rondes sur les «Villes durables» et la «Sécurité alimentaire», les deux thèmes pilotes pour le FEM-6.

Saisissant cette occasion, M. Ngom avait  porté la candidature du Sénégal  à  l'initiative pilote sur les «villes durables» mise en place par FEM, dans le cadre de sa 6e phase de financement (2014-2018). C’est ainsi que sur invitation  du chef de l’Etat Macky Sall, une délégation du FEM  dirigée par sa directrice générale, Mme Naoko Ishii, a séjourné au Sénégal du  13 au 17 juillet 2014.
Soulignons enfin qu’un des moments forts de cette visite a été la réunion d’échange et de partage que  la délégation du FEM  a eu  avec les structures gouvernementales, les agences  d’exécution, la mairie de Dakar, les collectivités locales, les ONG, les bailleurs de fonds, le secteur privé et les universités à l’hôtel King Fahd Palace le 16 juillet 2014.
 Baye Salla MAR






L'investissement dans l'adaptation au changement climatique peut aider à assurer que les impacts du changement climatique

L'investissement dans l'adaptation au changement climatique peut aider à assurer que les impacts du changement climatique ? y compris une baisse prévue de 20 à 50 pour cent de la disponibilité en eau ?  n'inversent  pas les  décennies de progrès de développement en Afrique, selon un nouveau rapport publié le 12 août 2014   par le Programme des Nations Unies  pour l'environnement (PNUE).

Keeping Track of Adaptation Actions in Africa (KTAA) - Targeted Fiscal Stimulus Actions Making a Difference (Le suivi des mesures d'Adaptation en Afrique (KTAA) ? des actions ciblée de relance budgétaire faisant la différence) - est le premier rapport graphique qui présente dans un manuel concis des exemples concrets de solutions d'adaptation économiques réussies à faibles coûts provenant de l'Afrique subsaharienne.

Le rapport inclut des exemples de projets d'adaptation réussis qui ont fourni l'impulsion aux investissements gouvernementaux à grande échelle et pour une action politique. :
Selon le rapport, d'ici à 2050 la population africaine aura doublé. Le continent abritera alors 2 milliards de  personnes dont la majorité dépendra de l'agriculture pour leurs moyens de subsistance.
 « Avec 94 % de l'agriculture qui  dépend de la pluviométrie, les impacts futurs du changement climatique - y compris l'augmentation des sécheresses,  des inondations et  de la montée du niveau de la mer ? peuvent  réduire le rendement des cultures dans certaines régions d'Afrique de 15 à 20 pour cent, » a déclaré-le  Secrétaire-général adjoint de l'ONU et le Directeur exécutif du PNUE Achim Steiner.

«Le manque de réponse d'un tel scénario, pourrait avoir des conséquences graves pour les États les plus vulnérables d'Afrique. »
«S'appuyant sur des projets mis en ?uvre dans divers pays d'Afrique subsaharienne, le rapport KTAA démontre clairement comment les investissements dans les mesures d'adaptation peuvent fournir, non seulement des solutions à faible-coûts aux défis du changement climatique, mais peuvent  aussi réellement stimuler les économies locales  à travers  une utilisation plus efficace du capital naturel, créer des emplois et accroitre les revenus des ménages. »

«En intégrant les stratégies d'adaptation au changement climatique dans les politiques de développement nationales, les gouvernements peuvent fournir  une transition vers la croissance verte, protéger et améliorer les moyens de subsistance de centaines de millions d'africains », a-t-il ajouté.
La publication pratique  apporte des réponses au rapport de 2013 Africa Adaptation gap  (Combler l'écart d'adaptation en Afrique) qui a été approuvée par la Conférence ministérielle africaine sur l'environnement (CMAE), et qui a identifié  les coûts  potentiellement  prohibitifs du changement climatique en Afrique.
«Les menaces posées par le changement climatique, en terme de renversement des efforts de développement durant des décennies en Afrique, suggèrent que les efforts de développement futur doivent intégrer  une plus grande résilience aux impacts du changement climatique » a déclaré le Président de la CMAE et Ministre d'État pour l'environnement, de la république unie de Tanzanie, S.E Dr. Binilith Mahenge.
 « Le rapport KTAA est un guide d'action qui présente des  orientations dans différents secteurs et les pays africains devraient l'utiliser comme un document d'orientation pour investir dans l'adaptation au changement climatique. »

La première partie du rapport fournit des aperçus des impacts actuels et prévus du changement climatique sur les moyens d'existence, l'agriculture et la santé humaine et des écosystèmes en Afrique , en détaillant les impacts par région, pays et  même par villes.
La deuxième moitié du rapport décrit comment les pays  à travers des mesures d'adaptation climatique  à bas coûts peuvent améliorer la santé et le fonctionnement des écosystèmes ; renforcer les capacités communautaires pour gérer durablement les écosystèmes ; améliorer la productivité agricole ; et stocker l'eau de manière innovante.
Par exemple, un projet d'écosystème aquatique dans une collectivité locale au Togo a conduit à une augmentation de l'accès à l'eau pour l'usage humain, l'agriculture et l'élevage de 488 %.
Autres exemples clés de projets d'adaptation au changement climatique du PNUE

Projet de gestion des éco systèmes ? Seychelles
Résultat- Les Seychelles ont  introduit une législation nationale qui a changé les codes de construction des écoles  pour permettre la mise en place de  systèmes de captage des eaux Environ 400 enseignants et élèves des sept écoles aux Seychelles ont été formés sur les  principes de gestion des écosystèmes et les écoles ont pu économiser 250 $ US chacune sur des dépenses liées à l'eau.

Projet d'écosystèmes forestiers- Rwanda et Ouganda
Résultat- Au Rwanda, 2500 fermiers ont été formés en gestion de la terre et 4850 personnes ont été employées et payées  à travers des coopératives d'épargne et de crédit.
Résultat: Le projet  de 100 000 dollars  a impulsé un investissement de 25 millions de dollars  du Ministère de l'Agriculture du Rwanda.
Résultat- En Ouganda, un investissement de 13, 26 dollars par personne par an a généré des gains importants pour la protection des écosystèmes, l'amélioration des conditions de subsistance et la plantation de plus de 31000 arbres.

Projet d'écosystème agricole- Zambie
Résultat - Le nombre de ménages participants ayant un ou plusieurs produits agricoles excédentaires à vendre, est passé de 25,9 % à 69 %. Tandis que 61 pour cent des ménages ont déclaré que les ventes de produits agricoles excédentaires contribuaient à 50 pour cent ou plus de leur revenu.



L’oléoduc Tchad-Cameroun Un projet brûlant dans les tuyaux.

Le 6 juin dernier la Banque mondiale annonçait son soutien à un projet titanesque d’exploitation du pétrole tchadien. Titanesque car il implique la construction d’un pipe-line large de trente kilomètres entre les gisements de la région de Doba et Kribi, sur le littoral camerounais, à travers plus de 1000 kilomètres de savanes et de forêts. Titanesque de par les moyens engagés : 3, 7 milliards de dollars US. Titanesque de par l’aide publique apportée : le grand argentier de la planète abonde au projet par une participation de 476 millions de dollars US. Dont 400 millions pour soutenir le consortium.

Titanesque encore de par la polémique qu’il a soulevée tant en Afrique qu’en Europe et en France. Pour les dirigeants de la Banque mondiale (appendice financier des Nations Unies), les gouvernements tchadiens et camerounais ainsi que de nombreuses personnalité du monde politique et économique, il s’agit du meilleur et du plus ambitieux projet de développement qu’ait connu le continent, ces trente dernières années. Pour ses opposant recrutés parmi les ONG, les organisations de défense des droits de l’Homme - et même certains cercles économiques - ou les représentants des paysans tchadiens, Doba-Kribi est emblématique de l’exploitation sans vergogne du Sud par le Nord. La preuve par trois du dévoiement de la Banque mondiale dont la mission de lutte contre la pauvreté servirait de cache sexe aux intérêts des " World Companies ".
La rédaction d’afrik.com a cherché à comprendre les ressorts du plus grand conflit de diagnostics qu’ait vu l’Afrique.

Au sortir de notre enquête, il nous est pourtant permis d’établir les faits suivants :
Le contrat signé avec le gouvernement tchadien est aussi un marché passé avec l’un des régimes les plus corrompus de la planète. La Banque mondiale a fondé sa décision sur la base d’expertises envionnementales proches -sinon commanditées - par le consortium et dans une grande opacité. Des avancées considérables ont été réalisées dans ce domaine depuis la première version du projet. Toutefois, l’ensemble du dispositif repose sur la certitude d’un risque de pollution égal à zéro. Les consultations des paysans tchadiens ont été réalisées sous la terreur des militaires. 
De grosses zones d’ombre planent sur le chiffre réel des personnes expropriées et le montant de leur indemnisation. Le contrat signé entre le consortium et les gouvernements camerounais et tchadiens est médiocre, conformémement au rapport de force défavorable à l’Afrique et ses nations.
Autre certitude : si les affrontements sont si vifs, c’est que le débat dépasse largement le clivage pour/contre d’un tuyau aux proportions pantagruelesques. C’est un large éventail de questions relatives aux rapports économiques Nord/Sud et aux implications des institutions et des organimes internationaux dans un monde globalisé qui jaillissent de ce débat avant même qu’une seule goutte n’ait percé le sol tchadien. Autrement dit : un sujet passionnant. Mais de cela, aussi, nous laissons les lecteurs juges...

Environnement : attention dommage
Impact environnemental. Pas de plans d’évacuation. Des décisions prises sur la base d’expertises complaisantes. Des omissions troublantes. En dépit des avancées considérables réalisées dans les domaines de la protection de l’environnement, l’oléoduc Tchad-Cameroun reste un projet à haut risque.

Les fuites de l’oléoduc, la contamination des eaux souterraines et la pollution des eaux douces et de la mer seront des dangers permanents. Le pétrole brut contient de nombreux métaux lourds et hydrocarbures toxiques qui, en cas de fuite, pollueraient les eaux utilisées par les populations locales pour leur besoins domestiques. Riche d’une diversité biologique, de pêcheries artisanales qui fournissent des protéines aux habitants, le littoral de Kribi est également exposé à un risque de pollution, indique une étude de l’université de Warwick (Grande-Bretagne), datant de l’année dernière.
Dans la même étude, on estime à près d’un milliard de dollars Us la valeur des ressources renouvelables qui seraient menacés en cas de pollution (soit 104 dollars/habitants) alors que les bénéfices du projet sont estimés à 4 dollars/habitant durant les trente ans que durera l’exploitation. Les risques d’un désastre écologique sont d’autant plus certains que le choix d’un tanker à coque unique pour le terminal flottant de stockage et de déchargement a été retenu par les porteurs du projet. Une telle option n’est pas sans crainte. On se rappelle l’accident de l’Exxon Valdez qui a saccagé les côtes de l’Alaska, et plus récemment la catastrophe de l’Erika au large des côtes vendéennes. Ces dommages impliquent des navires à coque unique.
Absence de plan d’intervention en cas de fuite : 

La version actuelle du projet, dite PAD (Petroleum development and pipe-line projectal, Projectal appraisal document), prévoit le financement de deux réserves protégées à hauteur d’environ 3 millions de dollars US. Grâce à la mobilisation des ONG, le tracé de l’oléoduc a été modifié pour éviter la grande forêt de Deng-Deng dans le centre du Cameroun. Prix du crochet : 12 millions de dollars US. Selon, le dernier rapport de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), des précautions considérables ont été prises pour limiter les fuites : vannes tous les 30 kilomètres, capteurs de haute précision pour enregistrer les variations de pression, construction du pipe-line selon les standards occidentaux, surveillance terrestre et aérienne. Le projet prévoit aussi de réinjecter l’eau contaminée par le pompage du pétrole en grande profondeur pour éviter de contaminer les nappes qui alimentent le lac Tchad et la rivière Logone.
En revanche, selon la fondation américaine Environmental defense fund, il n’y a, jusque là, aucune analyse sur les trajectoires des nappes en cas de fuite, ni de plan d’intervention spécifique. Un bureau d’études indépendant néerlandais qui a fourni une étude comparable laisse entendre un même son de cloche, en insistant sur les " nombreuses insuffisances et notamment de graves lacunes dans le plan d’urgence en cas de pollution du littoral ".
Si elles venaient à être confirmées, de telles informations constitueraient une violation flagrante des principes élémentaires de protection de l’environnement édictés par la Banque mondiale elle-même. La menace n’est pas à prendre à la légère si l’on prête une oreille attentive à un spécialiste du pipe-line, cité par le député Yorongar dans l’Autre Afrique n°31 : " La capacité de détection des fuites par les systèmes des plus sophistiqués laisseraient tout de même échapper environ 10.000 litres de pétrole par jour sans être détectés ".
Déplacement de populations autochtones
Sur une population de 6200 familles recensées sur le site du projet, c’est un nombre faible qui pourrait être déplacé, "probablement entre 60 et 150 à la suite de la perte de terrains de culture " notent les experts de Dames and Moore, le bureau d’étude américain qui a réalisé l’étude d’impactenvironnemental du projet pétrolier Tchad-Cameroun. Alors que Michel Rocard parle de 37 personnes (lire interview). Selon la FIDH, 26 familles ont d’ores et déjà été déplacées. Soit 185 personnes. La compagnie Esso leur a ménagé un habitat jugé convenable, mais le système d’indemnisation prévu par la compagnie ne permettra pas aux intéressés de retrouver leur niveau de vie antérieur... en dépit des engagement pris.
De son côté, le député Yorongar prévoit entre 80.000 à 100.000 le nombre des personnes à déguerpir. Mille huit cent hectares de terres agricoles de savane et de brousse seront affectés par le projet, indiquent les des experts, tout en précisant que "l’impact sur l’environnement sera atténué ".
Les experts du bureau d’étude américain Dames and Moore se sont livrés à un exercice laborieux consistant à minimiser considérablement l’impact écologique du projet. Les mêmes experts reconnaissent toutefois, dans leur étude datée de 1997 : "La coupe et le défrichement de la savane boisée pour la préparation des sites durant la construction des plates-formes des puits, des stations de collecte, de l’oléoduc et autres infrastructures liées à ces installations peuvent avoir une influence négative sur les sols en enlevant le couvert végétal et en exposant le sol plus directement à des pluies et des vents plus violents ".
Au lieu de fournir des éléments concrets pour étayer la thèse d’un faible impact environnemental, le rapport s’étend longuement sur les conséquences sociales - positives- du projet en cas de mise en oeuvre : création de deux à trois mille emplois ; un total des salaires payés à des travailleurs tchadiens " d’environ 16 millions de dollars " et " l’augmentation des revenus d’une grande partie de la population ". 

Doba-Kribi : un pipe-line qui cache une forêt de tuyaux 

Dans la sous-préfecture de Bébédja et aux alentours, il y aura, selon le député fédéraliste Yorongar, un maillage d’environ 3000 tuyauteries pour évacuer le pétrole brut des puits vers les trois stations de Komé, Miandoum et Bolobo. Sur ce champ,
 " on n’a pas encore une étude d’impact environnemental, on parle uniquement de l’étude d’impact sur le tracé Doba-Kribi " clame M. Yorongar, député fédéraliste farouchement opposé à l’exploitation du pétrole dans les conditions actuelles.
L’Etude de Dames and Moore est-elle fiable ?
Le bureau d’étude Dames and Moore est très connu aux Usa pour compter parmi ses principaux clients la compagnie Exxon. "Il s’agit d’une étude très complaisante, émanant du consortium en aucun cas une étude indépendante ", estime Korina Horta, de la Environmental Defense fund. Nombre d’acteurs du projet doutent de la fiabilité de ce bureau d’études dont les affinités et autres convergences d’intérêts avec Esso et la Banque Mondiale sont un secret de polichinelle. Une ultime mouture intitulée " Projet d’exportation tchadien "(Etude d’impact environnemental et plans de gestion) a été publiée en octobre 1999. Elle a été commandée par Exxon.
Les problèmes liés à la surveillance environnementale. Risques d’intimidations sur les personnes :
Les différentes structures, Comité de surveillance inclus (structure regroupant les représentants de chacune des parties concernées y compris les ONG et des représentants de la société civile) chargées de veiller au bon déroulement du projet, ne contiennent pas de plans spécifiques de surveillance de l’environnement. Un Plan de gestion de l’environnement (PGE) est bel et bien au programme. Mais il est confié aux seuls gouvernements tchadiens et camerounais. Au Tchad les campagnes de consultations ont été réalisées en présence de la Garde Républicaine qui terrorise la population du Sud. Difficile dans ces conditions d’imaginer un contre pouvoir capable de faire entendre sa voix auprès des représentants politiques.
Afrik.com