lundi 31 mars 2014

LES ECOVILLAGES Un art de vivre autrement

ANEV
Selon Robert Gilman, «un écovillage est un établissement humain intentionnel, urbain ou rural réalisé à échelle humaine, disposant de toutes les fonctions nécessaires à la vie, dans lequel les activités s’intègrent sans dommage à l’environnement naturel tout en soutenant le développement harmonieux des habitants. C’est un lieu où les initiatives se prennent de façon décentralisée, selon les principes de la démocratie participative et de manière à pouvoir se prolonger avec succès dans un futur indéfini».
Dans ce contexte, l’éco village constitue un exemple de possibilité d’adoption d’un mode de vie soutenable aussi bien dans les campagnes que  dans les zones urbaines. 
Il témoigne, d’une part, de la possibilité d’alter-natives pratiques au système dominant, dans les domaines de l’habitat, de l’alimentation, de l’approvisionnement énergétique et, d’autre part, d’un changement plus vaste dans la conception de la vie humaine du vivre ensemble, du rapport à la nature.

Les écovillages se présentent comme étant une réponse pratique aux problèmes de dégradation de notre environnement écologi­que, social et spirituel. Ils visent l’insertion consciente des activités humaines dans leur écosystème et la reconstitution d’un tissu social convivial qui dépasse les écueils de l’individualisme ambiant et encourage une diminution des écarts sociaux.

Le caractère «reproductible» de l’écovil-lage ne doit pas être compris comme l’uni-versalisation d’un modèle unique, mais plutôt comme la réappropriation toujours singulière et locale d’un ensemble d’objectif clef qui en constitue l’horizon.

Pour exemple, se conformant aux réalités sociales, culturelles et environnementales des villages du Sénégal, il serait quasi impossible de reproduire le modèle type d’éco village en Europe pour l’implanter à Ndick, Mbackom-bel ou ailleurs au Sénégal.

Cet art de vivre autrement résulte dans le fait que l’idée visée par l’éco village est la diminution de l’empreinte écologique qui est de ne pas solliciter les ressources naturelles (l’air, l’eau, la terre) plus qu’il n’est possible de les reconstituer. Les solutions envisagées pour parvenir à cet objectif ne sont pas exclu­sivement techniques, elles reposent avant tout sur la mise en place d’une bonne gouvernance locale et ensuite sur un certain nombre de ruptures au rang desquelles :
(i)  la recherche de l’autonomie ;
(ii) le payement des services des écosystèmes ;
(iii)    la recherche de la spécificité (arrêt des modèles passe partout) ;
(iv)   faire passer le langage du vécu des populations sur la langue des chiffres décon­nectés du quotidien et
(v)     bâtir le développement autour des principes du développement durable (pré­caution, prévention, solidarité, subsidiarité, participation, transversalité, etc.).

Au Sénégal, l’opérationnalisation de cette stratégie se fait à travers l’autonomie des éco-villages en énergie propre, en eau et en pro­duits forestiers pour la disponibilité à tout moment de fruits, de bois d’œuvre, de bois de service et de bois d’énergie pour une éradica­tion de la pauvreté et pour la conservation de l’environnement global de notre planète.C’est dans toutes ses acceptations que l’éco village prend ses formes et constitue un modèle de vie pour un développement écolo­gique, participatif, solidaire, responsable et durable de l’ensemble des villages et des campagnes du Sénégal. Un modèle adéquat qui suscite un art de vivre autrement.
Daouda SOW
Stagiaire en communication Agence nationale des écovillages

LES ECOVILLAGES


Ecovillage/Quoidevert

Rupture avec la fatalité, aux bougies et aux torches en milieu rural, trois écovillages sortis de 50 années d’inaccessibilité aux services énergétiques.


Thiasky (communauté rurale de Oréfondé, département de Matam, région de Matam), de Kak (communauté rurale d’Oudalaye, département de Ranérou, région de Matam) et de Dar Salam (communauté rurale de Dialacoto, département de Tambacounda. Trois écovillages sortis de 50 années d’inaccessibi-lité aux services énergétiques, grâce à la collaboration de l’Agence nationale des écovilla-ges (ANEV) et à la société fran­çaise Schneider Electric


Il a été installé dans chaque village une microcentrale de production d’électricité autonome alimentée en énergie solaire. Cette solution standard, appelée «Villasol», est constituée de panneaux photovoltaïques, d’une batterie centrale et d’une station de charge de batteries portables. Permettant un système de recharge communale.
L’installation est ainsi en mesure de répon­dre aux besoins domestiques, commerciaux et collectifs d’une centaine de foyers. Sans avoir à être raccordée au réseau national, tout en per­mettant le fonctionnement des services commu­naux (établissements scolaires, centres de santé, approvisionnement en eau, éclairage collectif).

Grâce à cette solution d’électrification «lowcost», les populations à la base de la pyramide sociale ont accès à l’électricité sans dépendre du réseau national. Ils ont rompu, du coup, avec la fatalité de l’éclairage à la bougie et aux lampes torches. De plus, l’utilisation de la technologie LED leur fournit une solution verte, réduisant ainsi l’empreinte écologique de la mini centrale énergétique.

Par ailleurs, avec la concession communau­taire et la systématisation du payement des ser­vices, grâce aux coûts de câblage réduits et au modèle économique lié à la charge de batterie, le retour sur investissement de la solution Villasol est estimé à moins de cinq ans. Aujourd’hui, chaque ménage dispose de deux points lumineux (lampes LED) avec une batterie dont le coût de recharge est estimé à 250 FCFA.

En sus de l’électrification domestique, les écoles, les cases de santé et les maisons des jeunes ont été directement branchées à la centrale, dans le souci de raccourcir le délai du retour sur investissement.
Enfin, il a été installé au sein de chaque écovillage deux centres cinématographiques.
Cliché/ANEV


                                                                                                                                


                                                                                                                                Ibrahima SALL Agro-économiste

IInterviiew» CYRIL VIDAL, PDG DU GROUPE (BIOCLIMATEC)

«La puissance de l’énergie verte va créer des milliers d’emplois au Sénégal»

Président du groupe Bioclimatec, Cyril Vidal offre, avec son entre­prise, des solutions «green» pour une indépendance énergétique. Visionnaire et homme de terrain, ce presque quinquagénaire (43 ans) vit et fait vivre le défi vital de la transi­tion énergétique au Sénégal depuis 2 ans. Entretien exclusif pour Quoi de vert ? qui a eu le bonheur humain de côtoyer et d’être accom­pagné par Cyril Vidal, lors de la journée de lancement du magazine. Avec en bandoulière les verbes agir et avancer. Ce passionné de l’éner-gétique depuis l’âge de 17 ans est français de naissance et sénégalais d’adoption. Divorcé et père de deux filles, il fournit tout un gisement d’ap-pareils qui constitue le centre de ses activités professionnelles. Proposant ainsi des services de pointe en matière d’énergie renouvelable.

Quoi de vert ? : Pourquoi le choix du Sénégal comme pays d’implantation de votre groupe ?

Cyril Vidal : A titre personnel, j’ai connu le Sénégal en octobre 2011. Une relation d’amour avec une femme qui est devenue une relation d’amour avec l’Afrique. Le Sénégal est certainement l’emblème de l’Afrique. C’est un pays très stable ; il y a des liens extrêmement puissants entre le Sénégal et la France. Je suis tombé fou amoureux de ce pays, lors de mes quatorze voyages. J’ai choisi le Sénégal comme terrain de défi.

Vous êtes le président du groupe Bioclimatec. Que signifie Bioclimatec ?
Bioclimatec est la contraction d’une synergie de trois mots : la biologie, le climat et la technologie.
Nous sommes dans un environnement qui se doit d’être de plus en plus bio.
«Bio» veut dire de la protection à tout, du développement naturel. Donc bio comme biologie, biochimie, bio... Il y a beaucoup de choses bios. «Clima» comme le climat, parce
que le climat dépend des produits verts.
Tout le monde se dit spécialiste du bio,
mais avant tout, le bio se définit dans un
monde où le climat n’est que la consé-
quence des activités de l’être humain
sur cette terre. Et enfin «Tec», parce
Cyril VIDAL/Cliché Quoidevert
qu’on peut faire de belles choses
avec de la technologie, mais on
doit le faire dans une essence
bio, en dépendance avec le climat,
avec les énergies renouvelables
comme le soleil, le vent et l’eau qui
vont nous l’apporter.

Bioclimatec n’est pas bien connu
du public. Comment définissez-
vous la mission d’une telle structure
dans un pays où les alternatives énergétiques sont à l’état embryonnaire ?

Le défi, c’est d’apporter plus que des capteurs solaires. Parce que tout le monde vend du capteur solaire. J’ai participé au Ve Salon des énergies renouvelables en 2012. J’ai été stupéfait de voir le nombre de vendeurs de capteurs solaires au mètre carré. Or ce dont nous avons besoin, avant tout, c’est de solu­tions. Peu importe que cela soit du soleil, du vent ou autre chose, nous avons besoin de solutions. J’en veux pour preuve les trois semaines sans eau où 70 % de la population de Dakar s’est retrouvée sans eau. Il m’a semblé comme un défi de répondre à cela. J’ai créé une solution indépendante à cent pour cent, pour avoir de l’eau pure. Ici, à la villa Bioclimatec (Ndlr : Lieu où s’est tenue l’interview, dans le quartier de Yoff Layenne, à Dakar).
Vous ne dépendez ni du réseau de la SDE ni de celle de la SENELEC. Comment fai­tes-vous ?
C’est tout simple. Nous bénéficions, en fait, à Yoff Layenne, d’une nappe phréatique qui affleure à 7 m. Donc nous avons percé notre forage à 9 m jusqu’à 11 m. Nous avons posi­tionné notre pompe à 9 m. Tout ça est mis sous pression et alimenté sous une bâche en bois pour éviter le plastique. Nous mettons cette eau en pression, nous la filtrons et la purifions avant de la consommer.
Et depuis deux ans, je bois de l’eau pure sans plastique, sans rien. J’ai le plaisir de la
consommer devant vous.
Aujourd’hui, tout le monde se plaint de la crise énergétique et de la cherté des ser­vices qui s’y rattachent au Sénégal, en Afrique et partout ailleurs. Quelles sont les solutions offertes par votre entreprise pour une efficacité énergétique intégrant la réduction des coûts, puisque nous sommes dans un pays pauvre très dépendant ?
En voie de développement, dirions-nous. Cette crise est la résultante essentielle de la dépendance sur l’énergie fossile.
Nous savons bien que le baril de pétrole va augmenter parce qu’on en a de plus en plus besoin, alors que nous avons des solutions qui sont à portée de main.
Ici, à la villa, nous sommes indépendants à cent pour cent. Pourquoi ? Parce que nous avons des solutions qui consomment très peu d’énergie.
Donc qui consomme très peu, peut être indé­pendant. Nous répondons précisément à un développement conséquent de cela. Un point qui est important, c’est l’agriculture. Il faut que l’agriculture se développe. Du moment où cha­que Sénégalais en se levant le matin pense à se procurer à manger et non pas à travailler, cela reste un frein majeur. Mais pour que l’agricul-ture se développe,
il faut lui donner les moyens. Ces moyens, c’est l’eau ; nous avons de l’eau à moins de 20 m de profondeur. Nous l’avons donc, l’eau.Comment capter l’eau avec de l’énergie ? Comment avoir de l’énergie ? Nous avons du vent, du soleil et d’autres choses ; notamment des groupes électrogènes verts qui peuvent fonctionner à l’huile végétale brute. Je veux une révolution énergétique au Sénégal et partout ail­leurs, en Guinée, c’est possible. Cela ne dépend que de nous.
On n’a pas besoin d’explorer le vent ou le soleil. Les énergies dites renouvelables sont là, présentes, mais le coût d’investissement est lourd. Que répondez-vous à cela?
Le coût d’investissement est assez consé­quent, certes. Ce qu’il faut, c’est de se projeter dans les cinq, dix ou quinze prochaines années. J’ai mis sur pied un département qui s’appelle Bio-Finance, qui est tout simplement du leasing énergétique. Plutôt que d’acheter une solution, par exemple pour une villa, pour une agricul­ture, cela revient aux alentours de neuf millions de francs  ŒA. Si quelqu’un devait me payer ces neufs millions nets en cash, il pourrait en avoir peur ; mais s’il s’agit de lire sur la marge ou le coût d’exploitation qu’il aura, c’est large­ment absorbable. Et pour cela, je travaille avec des organismes de la place et d’autres qui nous suivent.
Vous avez participé à la journée de lance­ment du magazine du développement dura­ble Quoi de vert? Que pensez-vous de ce magazine et quelle leçon retenez-vous de cette journée de lancement?
C’est notre magazine à nous. C’est le maga­zine dont nous avons besoin. Pour tout vous dire, j’ai mis sur pied un département qui s’ap-pelle Biocom. Je rêvais d’avoir avec moi, avec

Bioclimatec, un journal, un magazine pertinent qui va faire prendre conscience. Tout est une question de prise de conscience. A partir du moment où, à notre peuple, nous lui faisons reconnaître, admettre ou penser à avoir cette cer­titude que nous allons révolutionner ensemble l’eau et l’énergie, c’est possible.
Mais ça il faut le faire vivre. Pour le faire vivre, nous avons besoin des acteurs comme vous (Ndlr : Communicants et journalistes). Vous avez une des clés entre les mains.
Face à ces alternatives énergétiques incontournables pour la réalisation d’un développement durable que nous offre votre boîte, pouvez-vous nous parler d’un de vos pro­duits afin que les parties prenantes (citoyens, entreprises, particuliers, collectivités et autres) puissent consommer ce qu’ils produisent, comme le soutien votre slogan ?
Nous, nous disons : «Consommez ce que vous produisez.» La solution la plus pertinente dont nous avons besoin, à l’heure actuelle, c’est l’eau. S’il n’y a pas d’eau, il n’y a pas de vie. Comment pouvoir admettre qu’on ne va consommer que l’eau que l’on peut et non pas l’eau que l’on veut ?
Pour répondre à cela, j’ai créé notre station qui s’appelle «Biopure» qui est composée d’une résultante de solutions par rapport à des soucis.
Le premier souci, c’est le manque de pression d’eau. Il n’y a pas assez de pression d’eau dans le réseau. Ce qui a pour conséquence de créer des boues qui ne peuvent pas être lavées dans les différents niveaux, c’est-à-dire les premiers ou deuxièmes étages. Parfois, il n’y a pas assez d’eau.
Le deuxième souci, c’est le problème de la filtration de l’eau. S’il n’y a pas de pression, il n’y a pas de filtre qui puisse épurer l’eau ; et le troisième souci est lié au stockage. La dangerosité aussi de pouvoir stocker de l’eau dans des bâches, dans des réserves d’eau en plein soleil et de couleur noire. Cela développe des bactéries qui sont mortelles dont une qui s’appelle la légionelle.
Or, si je le sais et que je ne fais rien, cela s’appelle non-assistance à peuple en danger.
Est-ce à dire que l’eau que nous donne la SDE n’est pas une eau de qualité?

Je ne suis pas placé pour juger. Je m’abstiendrai de tout jugement. Ce qui compte, c’est le résultat. Ce que je peux dire, c’est une eau qui est potentiellement bonne, mais qui a besoin d’être accompagné par une performance de filtre et de mise en pression absolument exceptionnelle.
Avec toute cette batterie de solutions existantes, y a-t-il des prémices positives pour
l’accomplissement du «Green Power Energy» au Sénégal ?
Absolument. Il y a des milliers d’emplois à créer, donc à développer. La puissance de l’énergie verte va créer des milliers d’emplois dans ce pays. Mon ami Ali Haïdar (Ndlr : Le ministre de la Pêche du Sénégal) qui à l’époque était ministre de l’Environnement et du Développement durable, était venu visiter la maison verte construite en briques de terre que nous avions installée à la FIDAK (Foire internationale de Dakar). Le ministre avait visité notre stand qui était en terre. Quatre jours plus tard, j’étais dans son cabinet et il m’avait projeté le rêve de créer vingt mille emplois dans ce sec­teur. Sa maison est en briques de terre donc elle consomme deux fois moins d’énergie que la bri­que de ciment. Alors pourquoi nous consom­mons des maisons en briques de ciment ? Parce que nous prenons comme modèle l’Europe. Est-ce que l’Europe est un modèle ? L’Afrique a-t-il besoin du monde ou est-ce que c’est le monde qui a besoin de notre Afrique à nous ? C’est la question que je me pose.
Est-ce à dire qu’actuellement au Sénégal, les autorités ne jouent pas leur rôle d’accompagnement des structures comme la vôtre afin que cette transition énergétique soit effective ?
Je pense qu’elles n’ont pas tout à fait conscience de la puissance que cela va créer. Si elles en avaient vraiment conscience, pour leur réélection personnelle, elles le prendraient à bras le corps.
Si vous avez un message à faire passer pour aller vers une transition énergétique, quel serait-il ?
C’est de prouver ce que nous disons. C’est-à-dire agissons, venez nous voir à notre villa, à votre villa, parce que j’ai plaisir à dire que le soleil ce n’est pas mon soleil, c’est notre soleil, l’eau de la nappe phréatique, ce n’est pas ma nappe à moi, ce n’est pas mon eau à moi, c’est notre eau. Agissons ensemble.
Votre mot de la fin?
Nous avons besoin de vous. Vous avez besoin de moi. Agissons ensemble comme nous le disons. Nous sommes ensemble.
.

Propos recueillis par Baye Salla MAR



Les écovillages : une voie vers le développement durable.( Editorial)

L’année 2013 s’en est allée avec son lot de désespoirs et son parfum au goût d’inachevé. Voilà 2014 qui s’annonce avec ses nouvelles résolutions, au rang desquelles le renfor­cement et l’accélération de la cadence pour emprunter la tra­jectoire vers l’émergence économique et sociale.

Concrètement, la voie vers l’émergence se matérialise par l’élaboration du Plan Sénégal Emergent (PSE) qui ambi-tionne d’instaurer «une économie diversifiée et résiliente, dotée d’un important potentiel de facteurs de production, avec un secteur privé fort, dynamique, innovant et évoluant dans un environnement de durabilité».

Pour créer cet environnement de durabilité, il faudra que l’émergence soit à la fois verte et inclusive. Verte, car toutes les mesures à prendre devront être écologiquement soutena­bles et inclusives, car ces mesures devront prendre en compte les besoins des acteurs dits faibles et absents. Sinon, nous entamerons encore l’année 2015 en humant le parfum des regrets.

Conscientes de cette réalité, les autorités sénégalaises ont lancé le Programme national des écovillages, au regard des enjeux formidables qu’il représente pour le développement humain durable.

En effet, le Programme national des écovillages, qui vise l’amélioration durable des conditions d’existence des popu­lations rurales tout en réduisant leur empreinte écologique, apparaît, sans le vouloir, comme étant le pendant rural du Plan Sénégal Emergent (PSE). Il décline tous les axes stra­tégiques du PSE, mais surtout le fait, d’une part, dans le res­pect de la préservation des ressources naturelles et de l’en-vironnement, et d’autre part, à travers l’utilisation de tech­nologies «lowcost».

Les résultats tangibles déjà obtenus et le savoir-faire acquis ainsi que la forte demande des populations pour la transformation de leurs villages en écovillages, imposent aux décideurs de positionner les écovillages comme socle du PSE pour un développement socioéconomique durable.

Alors, travaillons pour une promotion des écovillages pour un monde meilleur pour tous».

                                                                                                                                                         
                                                                                                                                     
 Ibrahima SALL

mardi 25 mars 2014

Quoi de vert? au Green Act Week de L'ISM


Cliché Quoi de vert?
Derrière la pluie de sensibilisation que ne cesse de proclamer les instances nationales et autres organisations ; Le virage comportementale pour relever le défi vital de la transition environnementale tarde à germer. Fait admis, il n’est plus question que les citoyens soient en reste par rapport à la problématique. La communication d’hier à L’ISM, tenue par Quoi de vert ? Au Green Act Week de la prestigieuse Business School a apporté des éclairages sur l’enjeu capital.

vendredi 21 mars 2014

Quoi de vert? Au Green Act Week de l'ISM du 24 au 29 Mars

Quoi de vert ? Fera une communication sur « l'agir communicationnel »Ce lundi 24 mars au Green Act Day de L’ISM. Avec comme viatique le principe III du développement durable c’est-à-dire la participation du public au processus décisionnel.


mercredi 19 mars 2014

les "ramasseurs d'ordures"éboueurs sénégalais

Avec comme chaînon de réflexion les éboueurs sénégalais que l'on appelle communément les "ramasseurs d'ordures."Nous sommes effarés de constater qu'ils sont peu soucieux de leur état de santé arborant un équipement désuet pour faire évacuer nos ordures et à très court terme à force d'accumuler des polluants mortels ils chopent des maladies connexes et cancérigènes une véritable tragédie je trouve.Coté statistique 1,8 millions de personnes meurent chaque année de maladies connexes à l'assainissement .

Cliché Quoidevert?

« La population dakaroise va s'accroitre de 2,38 % d’ici 2025 » selon l’ANSD. Et la demande en eau?

Selon l’hypothèse de consommation moyenne de 60 litres par personne et par jour (besoin spécifique par jour d’après le fichier de la SDE), la consommation par jour passe dans L’agglomération dakaroise de 156 124 m3 en 2010 à 222 305 m3 en 2025.

                            Projections de la population de Dakar en 2025
Données ANSD

Evolution mitigée des indicateurs d’accès aux services d’eau potable par zone.


Sous l’angle des OMD: Objectif 7-Cible 10
Doonées du PEPAM


mardi 18 mars 2014

Développement durable : Origines & Analyses

Présenté par les auditeurs (trices) en M2 de développement durable et Management Environnemental de l'UADB:

Aude Ornellia KOGHE
Mze FAIZAT
Ornella MATSATSEBA NGAME       
Shelssy MVELE
Pape Mbor NDIAYE

I- Généralités
A Définition
II-Origines
A- Les événements phares
B- Deux cas comme exemple
 (Bhopal-Tchernobyl)
III-Analyses
A- Etats des lieux

B- Perspectives

A - Définition
Le DD est un nouveau type de développement il introduit de nouveaux défis = repenser la gouvernance donc revoir une nouvelle façon de gouverner.
Pourquoi le Développement Classique est remis en question ?
 
 Le modèle de développement antérieur a connu des ratés malgré des avancées considérables
    - Des inégalités persistantes et aggravées  (Nord-Sud)
   - Des Risques accrus (Sécurité, Catastrophes naturelles, Développement technologique,  Dépendance technologique).
 Une crise écologique mondialisée .
        - Des problèmes locaux qui se généralisent (eau, smog urbain, désertification)
       -  Des problèmes globaux émergent   Couche d’ozone, changement climatique, Biodiversité,

- Dans un premier temps Cette démarche  vient de l’évolution de la pression environnementale qui associée à  certains événements  mondiaux 


Cri du club de Rome   -            Rapport Meadows                -    la théorie de Malthus  

- Et une pression sociale qui s’accentue




Deux questions pour comprendre l’enjeu ( c’est-à-dire une rupture)
1- Quelle est la capacité de charge des écosystèmes ?
2- Quel est le taux de renouvellement des ressources ?

Ø Developpement durable comme nouvelle conception de développement
§Tenir compte de l’environnement
§Tenir compte du temps ( choisir ses sentiers de dépendance)
§Choisir l’économie une économie verte redistributive
-D’une économie intensive à une économie moins intensive sur le plan écologique
-Une croissance redistributive et inclusive qui garantisse la plus value sociale


II-Origines
A- Les événements phares
POUR NE PLUS REVIVRE DES CATASTROPHES

-Bhopal
-Tree Miles Island
-Tchernoby
- Seveso
- Sonacos
-  And so...
B- Deux cas comme exemple (Bhopal-Tchernoby)
AFP Cliché







La ville de Tchernobyl est connue pour la catastrophe à la centrale nucléaire de Tchernobyl qui a eu lieu le 26 avril 1986 à 1 h 23, provoquée par la fusion du réacteur , La catastrophe a propagé dans l'atmosphère l'équivalent radioactif de 400 fois la bombe d'Hiroshima, ou de 0,5 fois une bombe nucléaire actuelle et pourrait avoir tué jusqu'à 4 000 personnes selon l'OMS 

Pour sa part, Greenpeace estime que 200 000 personnes contracteront un cancer résultant de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. La cité la plus proche de la centrale est Pripiat










Contestation Sociale

Père et son fils 
III-Analyses
A- Etats des lieux

Théorie des 3P
Profit
          Planet
People (stakeholder theory)



Ce qu’il faut retenir du DD: RECAP !
Comprendre le développement durable  (Triple vocation qui s’articule)


La préservation de l’environnement
Une condition
L’ efficacité économique
Un Moyen
Le développement individuel et social
Un Objectif
L’équité                                             Un ensemble - Condition Moyen & 
                                                                             Objectif



Ø L’environnement est le socle sur lequel on peut bâtir une économie et cette économie doit nous mener vers un bien être.

Ø La gouvernance nécessite dans ce cas d’espèce une réorganisation des pôles décisionnels (processus et politique) avec aussi une triple déclinaison à savoir.
-la participation de la société civile aux décisions politiques
-Des nouveaux foyers normatifs
-De nouveaux  ordres de coordination
Ø Normes de régulation hybrides  privées qui entrent en articulation exemple ISO 26000 – (GRI souvent contestée) donc deux exemples privés ,

Figure du Développement Durable


B- Perspectives
En toile de fond
Une géopolitique de coordination et de coopération

oFondée sur de nouveaux rapports de force et des principes de justices internationales (responsabilité commune mais différenciée).


oDes conditions: De nouvelles institutions et une intégration des principes dans les organisations existantes.

              En Afrique le développement durable se résume comme suit:

                Nous avons peu de temps

Sources
US Environnemental Protection Agency
www.developpement-durable.gouv.fr
www.rse-pro.com
www.fidanza-expertise-conseil.fr


• AUTEUR
- Mme Gendron Corinne (Conférence)