Abdoulaye Barry, journaliste - Président
du Groupe recherche environnement
Presse (GREP) – Panéliste
|
«Avant de parler de développement durable, il faut d’abord
éradiquer la pauvreté endémique dans laquelle nous sommes plongés depuis
longtemps. Au début, on accusait, à tort ou à raison, la colonisation. Mais là ça
fait plus de 50 années qu’on est indépendant. «Pour y arriver, la communication
est importante, parce que là on est en plein dans une histoire de changement de
comportement. Et là les médias ont un rôle extrêmement important à jouer."
«C’est pathétique de vivre une situation comme celle-là et de
parcourir les journaux le matin. Voyez un peu la une des journaux. Aujourd’hui,
on a des problèmes d’emplois, de comment assurer notre alimentation ?comment se
soigner ?, etc.
Tout le monde est en sursis dans ce pays, et on voit à la une
des journaux comme : «On a surpris un tel sur la femme d'autrui» et ce n’est même pas une personnalité, c’est un citoyen
lambda, alors qu’il y a des problématiques extrêmement importantes.
Heureusement que nous ne sommes pas dans une bulle. Les gens commencent à s’intéresser
aux problèmes sur l’environnement, ce qui nous
Donne plus de place. On voit de plus en plus de jeunes qui se
disent que finalement cela peut être valorisant de parler de ces questions
alors qu’au départ, on nous prenait pour des fous.
«Aujourd’hui, si on avait une bonne politique par rapport aux
bonnes pratiques qui se font ailleurs qu’on peut importer chez nous, on aurait
pu gagner beaucoup. «Donc on peut essayer d’identifier les bonnes pratiques et
les vulgariser et, faire de sorte à avoir une masse critique dans les médias.
Nous pouvons être optimistes. On a épuisé les autres secteurs, aujourd’hui le seul secteur où l’on peut joindre l’utile à l’agréable,
c’est celui du développement durable. C’est un créneau porteur.»
Propos recuillis par Baye salla MAR
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire