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Cliché/ANEV |
De nos jours,
l’accès à l’énergie est de plus en plus une préoccupation majeure pour les
populations rurales en Afrique subsaharienne. Environ 600 millions d’Africains,
essentiellement en milieu rural, n’ont pas accès à l’énergie (PROGEDE 2010).
Au Sénégal, la
principale source d’énergie est le bois et ses dérivés. Or, avec les effets
cumulés des facteurs climatiques et anthropiques, on note une diminution des surfaces forestières rendant
ainsi les combustibles ligneux rares et hors de portée des populations les plus
démunies dont les besoins augmentent d’année en année.
Pour pallier ce
déficit énergétique et réduire la pression sur les ressources forestières, le
gouvernement du Sénégal, à travers le Projet écovillage PNUD FEM, tente, d’une
part, de promouvoir les foyers en banco
(«foyer ban ak souf») et, d’autre part, d’introduire les biodigesteurs comme
alternative des modes de cuisson au niveau des ménages.
Concrètement,
le projet écovillage PNUD FEM a eu, dans la zone d’emprise de son projet (20
villages et environs 400 ménages), à organiser les femmes en groupements et à
les former dans la fabrication des foyers en banco et également à leur offrir
des moules pour la fabrication. Sur cette base, les femmes ont eu à demander à
chaque ménage la somme de 1 500 FCFA (3 US $) répartit comme suit :
(i)
1/3 pour l’acquisition du matériel (argile, paille,
bouse de vache, etc.),
(ii)
1/3 pour le groupement de femmes et
(iii)
1/3 pour le comité villageois de développement
(notamment pour la pérennisation des actions).
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D’un autre
côté, une ligne de crédit énergie à été ouverte pour permettre aux ménages
d’accéder à la technologie du biogaz. Cette ligne de crédit est accompagnée
d’une subvention de l’Etat (160 000 FCFA/unité) assurée à travers le
Programme national de biogaz.Le biogaz est composé de gaz comme le méthane
(entre 40 et 70 % en volume), le dioxyde de carbone (entre 30 et 60 % en
volume), le dihydrogène (entre 5 et 10 % en volume) et d’autres gaz en faibles
proportions (l’azote, le sulfure d’hydrogène et la vapeur d’eau) (Lam, J &
Heegde, F., 2010). Il est obtenu par bio méthanisation anaérobie. Sa production
se fait lors du processus de dégradation de la matière organique par la flore
bactérienne présente dans les déchets animaux, humains et végétaux .
Ainsi,
avec la mise en œuvre du projet, l’ensemble des ménages dispose de foyers en
bancos et une cinquantaine de biodigesteurs ont été réalisés (soit 1 ménage/8).
Les impacts…

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… Économiques…
Parce
qu’ils sont économes en bois de chauffe par rapport à un fourneau traditionnel,
les fourneaux améliorés permettent à un ménage d’économiser chaque année
jusqu’à 50 000 FCFA (70 €) et sont les moteurs de l’esprit
d’entreprise auprès des femmes, notamment à travers la commercialisation des
foyers qui rapportent 500 FCFA/ménage au groupement et autant pour le fonds
villageois de développement.
… Sociaux…
Sur
le plan de la santé publique, les fourneaux améliorés ont un avantage certain,
car leur utilisation permet aux ménagères d’éviter certaines maladies liées aux
infections respiratoires et des yeux.
De
plus, avec l’utilisation de ces foyers, il y a un gain de temps qui peut être
mis à profit pour le renforcement des capacités des femmes et des jeunes filles.
… Environnementaux
L’utilisation
des fourneaux améliorés a des impacts significatifs sur l’environnement.
En
effet, tenant compte que la consommation moyenne en bois d’énergie est de
10kg/ménage/jour (PROGEDE 2012) et que les fourneaux améliorés réduisent la
consommation de bois d’environ 40 %. Il ressort que le prélèvement évité grâce
à l’utilisation des foyers en banco est
de : 4*350*365 = 511 000 kg de bois énergie/an et celui évité grâce à
l’utilisation cumulé du biogaz et du foyer en banco est de :
10*50*365=182 500 kg de bois énergie par an. Soit un total de prélèvement
évité dans la zone d’emprise du projet estimé à 693 500 kg de bois
énergie/an.
Considérant
que : 1 stère = 0,65 m3 = 450 kg de bois sec, la déduction de
l’équivalence de la consommation annuelle en bois énergie en m3 sera
de : 693 500*0.65/450 = 1 000 m3. Tenant compte d’une forêt estimé à
4,25 m3 de bois par hectare (selon les
résultats inventaires effectué par l’IREF en 2012). La superficie
déboisé évitée est de : 1000/4.25, soit 235 ha /an.
Ibrahima SALL
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