vendredi 27 juin 2014

« FAUT-IL RECONSIDERER LES ACCORDS DE PÊCHE POUR UNE DURABILITE DU SECTEUR ? »ClichéC


( SENEGAL-UE) Par Pape Mbor :

Cliché Aqua
Jamais accords n’ont fait aussi échauffé et ébouillanté les esprits envers les autorités étatiques, le ministre de la pêche, et l’UE. Avec l’annonce des accords de pêche, C’est un raz de marée qui a agité les médias sénégalais. Au cœur du problème, la somme de neuf milliards Cfa versé à l’Etat. Autorisant trente et huit (38) navires européens de pêcher sur l’espace maritime sénégalais ou zone économique exclusive (ZEE), pour une durée de cinq ans.

Cette acceptation, soutient l’Etat sénégalais ne concerne que le thon et le merlu (Thiof). Argument que les parties prenantes ont du mal à digérer et  considère la somme « dérisoire ». Mais la polémique autour des accords de pêche est-elle justifiée ? C’est ce que nous essayerons de voir sur ce papier.  

Que nous offre le tableau de la pêcherie mondiale ?
Face à la crise alimentaire qui se généralise. Il est admis désormais que  La gestion des ressources naturelles constitue l’un des chainons pour une pêche durable. Cette approche implique alors une nouvelle façon de gouverner. De surcroit rien qu’en 2009 : « 30% des stocks de poissons ont été surexploitées, 20% de plus qu’en 1974».Nous explique la cible 7b du document de synthèse sur les objectifs du millénaire pour le développement. « La plus grande proportion de surexploitation a été enregistrée dans les principales régions de l’Océan Atlantique, de la Méditerranée et de la mer noire, ou 50 % ou plus des stocks de poissons sont en dehors de leurs limites biologiques de sécurité ».ressort le document de synthèse.
Cliché/OMD

Existe-t-elle une raison légitime de reconsidérer les accords comme le soutient les organisations non gouvernementales ?
Selon la liste rouge de l’union internationale pour la conservation de la nature l’UICN : « Le merlu est répertorié et fait du coup partie des 40 espèces de poissons menacés». Cette préoccupation a connu une application pratique avec le « sauvons le thiof » lancé par greenpeace Afrique pour effectuer un coup de zoom sur la surexploitation du « thiof » à ce titre un mareyeur  du nom d’Abdoulaye NDIAYE, à Ngaparou soutenait que : « Il n y’a plus de thiof au Sénégal. « Ceux retrouvés sur le marché sénégalais proviennent de la Guinnée Bissau ou des bolong, zones de  reproduction ou la pêche est interdite ».
 Publié le 24 juin 2014, le rapport de la Commission Océan Mondial donne  des explications sur les Captures en haute mer du thon. Et stipule que : «  Le thon tropical est aussi traqué à l'intérieur de la ZEE des pays africains, la raison principale des accords de pêche avec compensations financières entre l'UE et ces pays ». Dans Le Marin, un responsable d'Orthongel (organisation des armements français) expliquait qu’en 2013 que : «  les 2/3 des captures thonières se pratiquaient à l'intérieur des ZEE de ces pays africains... Il resterait donc 1/3 de prises en haute mer soit 33 000 tonnes de thon tropical... »

Cliché/Aqua
Pratiques de la participation et de la concertation pour un élan durable.
La disparition des espèces est un phénomène naturel. On constate néanmoins une accélération sans précèdent des phénomènes d’extinction. D’aucuns estiment ce rythme au moins à cent fois, probablement mille fois ce qu’il était avant l’apparition de l’homme. Il est de la responsabilité de tous les acteurs locaux et internationaux de  protéger ce patrimoine commun. Pour ne pas assister à un spectacle similaire à l’érosion massive des espèces disparu à l’ère géologique.  Aujourd’hui, il est crucial  d’appeler à la table des négociations les parties prenantes, car l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement montrent que ces préoccupations ne sont pas propres à une entité, mais à tous.

                                              Pape Mbor NDIAYE Consultant junior TSE3P-Réd chef Quoidevert?




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