Global
Witness dénonce les «permis de l’ombre» en Afrique.
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Les efforts de l’Union
européenne pour lutter contre la déforestation en Afrique ne servent à rien, si
le problème de la corruption n’est pas rapidement pris en compte, selon l’ONG
Global Witness.
Dans un rapport paru le
30 avril 2013, elle fait un état des lieux sans concession de l’échec des
mesures mises en place pour lutter le trafic de bois illégal dans quatre pays
africains : le Cameroun, la RDC, le Ghana et le Liberia. «Dans le domaine forestier,
quand on ferme la porte à la corruption, elle revient par la fenêtre» dès les premières lignes du rapport intitulé L’exploitation forestière de l’ombre de Global Witness, le ton est donné. L’ONG britannique
déplore la situation de l’industrie forestière en Afrique, notamment au
Cameroun, en RDC, au Ghana et au Liberia, et s’inquiète de ce qu’elle nomme «la crise des permis
forestiers».
Ces dernières années,
des efforts ont été faits pour tenter de protéger plus efficacement les forêts
africaines, en luttant notamment contre la surexploitation et l’importation de
bois illégal. C’est le cas du Règlement Bois de l’Union européenne entré en
vigueur en mars dernier, qui renforce les contrôles sur l’importation de
marchandises illégales. Et plus spécifiquement, l’UE signe ou négocie avec
plusieurs Etats exportateurs de bois des accords de partenariats volontaires
(APV) qui impliquent des réformes profondes dans la gouvernance du secteur
forestier.
«Les permis de l’ombre»
Des mesures qui n’ont
pas prouvé, pour Global Witness, leur efficacité en partie à cause de la
corruption qui gangrène les autorités chargées des questions forestières. Le
constat est le même dans les quatre pays concernés par le rapport : les
permis qui sont censés garantir la légalité du bois sont pour certains
trafiqués, devenant ce que Global Witness appelle les «permis de l’ombre». Des entreprises fraudeuses ont déjà trouvé une
parade pour contourner la règle et elles soudoient les administrations locales
pour obtenir de petits permis accordés aux compagnies nationales et passer
ainsi au travers des mailles des contrôles douaniers et fiscaux.
«Il s’agit d’une tendance très inquiétante, des
compagnies forestières entrent en collusion avec des fonctionnaires corrompus
pour contourner les lois destinées à les empêcher de décimer les forêts et
d’abuser ceux qui y vivent, explique Alexandra
Pardal, responsable des campagnes européennes à Global Witness. Cela compromet les efforts internationaux qui
visent à réguler le commerce international».
Les conséquences
environnementales sont alors désastreuses. Alors que les permis artisanaux
doivent garantir une exploitation humaine des ressources forestières afin de
satisfaire des besoins locaux, ils sont détournés et des grandes entreprises
déforestent à coups d’engins industriels théoriquement interdits.
Des milliards d’euros
de marchandises illégales
En 2011, plus de 12
milliards d’euros de bois importés en Europe présenteraient un haut risque
d’illégalité, selon l’organisation. «La
quasi-totalité du bois issue des forêts tropicales comporte un risque
d’exportation illégale et doit être particulièrement contrôlée. S’il y a la
moindre suspicion, il ne faut pas y toucher»,
ajoute Alexandra Pardal. Les conséquences locales de ces abus sont
catastrophiques. Par exemple, en RDC, qui est le deuxième pays forestier au
monde, près de 40 millions de Congolais dépendent de ce secteur. Des
populations chassées de leurs terres par de grands groupes industriels et donc
dépossédées de leur principale source de revenus.
En avril, l’ONG de
défense de l’environnement Greenpeace avait alerté sur la cargaison d’un bateau
en provenance de RDC. Pour l’organisation, ces 40 m³ de bois bloqués dans
le port belge d’Anvers suscitaient bien des interrogations. Et effectivement,
même si l’exploitant possédait bien un permis en règle, il y avait de sérieux
doutes sur son attribution, selon la Convention sur le commerce international
des espèces menacées d'extinction (CITES). Même scénario quelques semaines plus
tôt en France, à Nantes, cette fois-ci c’est Global Witness qui avait enquêté
sur un navire en provenance du Liberia. L’ONG affirmait que le bois venait de
concessions dont les permis d’exportation avaient été gelés au milieu de
l’année 2012. Global Witness qui rappelle que 20 à 40 % du commerce mondial de
bois restent d’origine frauduleuse.
La certification
forestière, née au début des années 1990, permet d'assurer aux consommateurs
que les produits à base de bois (meubles, parquets, papier...) qu'ils achètent
proviennent d'une forêt aménagée et exploitée de façon durable et responsable.
Pour la première fois, les impacts sociaux de la certification FSC (Forest
Stewardship Council) ont été évalués dans le bassin du Congo*.
Pour une gestion
responsable des forêts
Le label FSC - Forest
Stewardship Council (Conseil de bonne gestion de la forêt en français) a été
créé en 1993, suite au Sommet de la terre à Rio, par des entreprises de la
filière bois, des organisations écologistes comme le WWF - Fonds mondial pour
la nature - et des mouvements sociaux (communautés locales, syndicats...). Le
but : protéger les forêts face à une importante déforestation. FSC a donc pour objectif d'encourager
les initiatives socialement, économiquement et environnementalement
responsables dans la gestion forestière. Pour obtenir ce label, une entreprise
doit présenter, sur une surface forestière spécifique, un dossier répondant à 10 critères sociaux et environnementaux identiques
au niveau mondial.
Certification et
critères sociaux
Parmi les critères
sociaux sont mentionnés les droits des peuples autochtones, les relations
communautaires et les droits des travailleurs. La certification FSC devrait
donc avoir un impact social. Mais jusqu'ici, peu d'études ont été menées sur ce
thème, en particulier dans le bassin du Congo, dont l'histoire de la
certification est encore jeune puisque le premier certificat a été accordé en
2005. Bien que le bassin du Congo accueille aujourd'hui la plus grande surface
certifiée au monde - 5,3 millions d'hectares en 2013 -, elle représente
seulement de 7 à 13 % de l'ensemble des forêts de la sous-région.
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Cadre et objets de
l'étude
Cette étude a eu pour
objet d'évaluer, dans neuf entreprises certifiées et neuf non certifiées, au
Cameroun, au Gabon et en République démocratique du Congo (RDC) si la mise en
œuvre de la certification avait des effets positifs sur les conditions de
travail et de vie des salariés et de leur famille. Ont été également étudiés
l'impact de la certification sur l'efficacité et la légitimité des institutions
qui régulent les relations entre les sociétés forestières et les communautés
avoisinantes, ainsi que sur les droits et usages coutumiers des populations
locales.
En interne, des
résultats positifs
Dans la majorité des
cas, les résultats de l'étude montrent que la certification constitue une
incitation à se conformer à la loi et que dans les entreprises certifiées, les
conditions de travail des salariés sont bien meilleures que dans les autres.
Dans les premières, 100 % des salariés bénéficient d'un économat pratiquant des
prix satisfaisants, de systèmes individuels de douches et de toilettes,
d'équipements de sécurité, de l'électricité, d'assurances et de centres de
santé locaux, ainsi que de structures associatives actives et de procédures
pour la collecte et le traitement des déchets.
En externe, des
relations complexes
L'étude montre que les
mécanismes d'indemnisation des populations rurales fonctionnent avec 100 % des
entreprises certifiées contre seulement 25 % dans les autres. En revanche, les
populations villageoises qui côtoient les forêts certifiées se plaignent des
contraintes associées à la gestion planifiée des ressources naturelles, qui
fait percevoir la certification comme un obstacle à la chasse et aux cultures,
pour respectivement 80 et 43 % des personnes interrogées. Par contre, les sites
sacrés se révèlent bien mieux protégés dans les zones forestières certifiées
que dans les zones non certifiées où ils sont simplement ignorés.
Des efforts à faire
Les entreprises opèrent
dans des contextes différents, avec des défis logistiques, sociaux, économiques
variés. Et bien qu'il y ait une norme et un logo FSC uniques, les résultats sur
le terrain ne sont pas homogènes ; des formations régionales des acteurs locaux
pourraient permettre d'unifier réflexion et action, par exemple pour la
résolution des conflits professionnels ou les relations avec les institutions
locales. Les entreprises forestières devraient également mettre en œuvre des
stratégies pour engager des femmes et former régulièrement de jeunes directeurs
à la norme FSC, tout en ajoutant à la norme des indicateurs sur ces thèmes.
Retombées économiques
Par rapport à un passé
où les entreprises forestières étaient toutes-puissantes sur les territoires,
il règne aujourd'hui une meilleure équité socio-économique dans les
exploitations FSC. Pour autant, l'interaction avec les lois forestières
nationales est variable en fonction des situations et les populations locales
se tournent encore souvent vers les entreprises, plutôt que vers l'Etat, pour
récolter une redistribution des taxes forestières.
Une amélioration
sociale significative
Les résultats semblent
indiquer néanmoins que la certification apporte une amélioration sociale
significative. Pour autant, l'étude ne peut pas démontrer que ces entreprises
n'auraient pas amélioré leurs pratiques sans certification. Néanmoins, on constate
de façon assez remarquable que dès qu'une entreprise décide d'obtenir la
reconnaissance FSC, des retombées sociales et sociétales bénéfiques se font
très rapidement sentir. Reste à qualifier et quantifier ces améliorations de
façon plus formelle, afin de pouvoir les utiliser dans la norme de
certification comme de nouveaux outils de référence.
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